Parmi tous les Dessins Animés cultes de ma jeunesse, il y en a un nombre non négligeable (pour être franc, c’est même la majorité) que je regardais, que j’aimais certes, mais dont le statut culte dans mon coeur n’a été révélé finalement que tardivement, à la lumière de rediffusions ou d’une nostalgie galopante. Le sujet qui nous importe aujourd’hui est donc en quelque sorte une exception, alors c’est parti, allons taper dans ce ballon, pour qu’enfin un beau soir, le but de la victoire nous conduise à la gloire ! Et oui (avec la voix du commentateur svp), l’école des Champions, je le confesse, c’est un peu LA référence de mon enfance en matière de dessin animé sportif. Oh j’en imagine déjà certains se moquer, se dire que ce n’était qu’un ersatz d’Olive et Tom, mais j’y reviendrai plus tard. Toujours est-il que j’étais passionné au plus haut point par les aventures de Benjamin, Eric, Cesare et consorts, si bien que je pense que c’est la seule série, avec DBZ, dont j’ai suivi à l’époque tous les épisodes.
Pour se rafraîchir un peu la mémoire, exit le traditionnel environnement scolaire Japonais, incontournable dans les dessins animés du genre, c’est cette fois dans notre bonne vieille Europe que se déroule l’action de l’Ecole des Champions. Le jeune Benjamin Lefranc, un Français orphelin fan de foot d’une dizaine d’année (et accessoirement pas maladroit avec ses pieds), part vivre chez sa tante en Italie, et plus précisément à Gênes. Il y fait alors la connaissance du docteur Robson, un ancien footballeur professionnel qui le prend sous son aile pour le faire progresser. Benjamin fera d’abord ses armes dans l’équipe de Colombus, qui est bien évidemment une formation de bras cassés (ou de pieds cassés en l’occurrence…). Les premières amitiés (Roberto, Luca, …) et surtout les premières rivalités (Eric, Cesare, …) se dessineront déjà. La progression de Benjamin l’enverra ensuite dans l’équipe de Gênes avec laquelle il pourra se confronter aux joueurs de toute l’Italie, pour terminer dans l’équipe cosmopolite des « Ailes de Jupiter » afin de conquérir le monde ! Ah oui j’allais oublier (j’aurais préféré à la limite…), ils ont même eu la bonne idée d’ajouter une intrigue « romantique », un triangle amoureux avec Benjamin, sa copine apprentie danseuse étoile Catherine et pour tenir la chandelle le « garçon manqué » Anna, également footeuse, et amoureuse en secret de Benjamin. Je peux vous dire que les scènes gnangnan et celles où l’autre greluche danse, je m’en serais bien passé, quelle torture !!!! Il est enfin intéressant de noter que dans la version Japonaise, Benjamin n’est pas du tout Français mais bel et bien Nippon ! La nationalité du héros change donc au moment de l’adaptation Française, peut-être pour faciliter l’identification des téléspectateurs. Ceci dit, vu son physique, il n’est pas difficile de faire passer Benjamin pour un gars bien de chez nous, et c’est plutôt les petits Japonais qui devaient se demander d’où il sortait, mais bon…
Alors oui, effectivement, tout ça ressemble à une pâle copie désireuse de surfer sur la vague de popularité d’Olive et Tom. Difficile de ne pas faire le parallèle tellement certains personnages sont similaires dans leur caractère, leurs techniques ou leur rôle. Benjamin / Olivier le héros altruiste avec son tir de l’aigle (ceci dit Benjamin a plus la classe en faisant son salto arrière en shootant XD), Cesare / Marc Landers le méchant bourrin qui défonce tout le monde sur son passage ou encore le Dr Robson / Roberto l’ancien joueur pro qui sert de mentor au jeune prodige en devenir. Et pourtant… Même si je connaissais bien évidemment Olive et Tom et que je suivais plus ou moins à la fin des années 80, l’Ecole des Champions est tombé à un meilleur moment pour moi, le début/milieu des années 90, alors que j’étais beaucoup plus réceptif à ce sport. Inenvisageable alors de manquer le moindre épisode, puis d’en discuter le mercredi après-midi avec les copains lors de l’entraînement footballistique hebdomadaire, en tentant bien entendu de reproduire le célèbre tir de l’aigle de Benjamin ou le tir qui disparait d’Eric. Je me faisais même mon petit cahier avec tous les scores, le déroulement des matches, les équipes, les joueurs et leurs techniques. Internet eut-il déjà existé en 93 que j’aurais plus que probablement créé un site sur le sujet !
J’étais tellement accro et désireux de prolonger l’expérience que je ne pouvais m’empêcher de reproduire les équipes du dessin animé dans le jeu Eric Cantona Football Challenge sur Super Nintendo. Les modifications étaient perdues dès l’arrêt de la console, mais ça ne me démotivait pas de me refarcir la chose à chaque fois que j’en avais envie ! Et j’ai même été complètement hypé lorsque j’ai appris qu’un jeu estampillé l’Ecole des Champions était sorti sur ma console fétiche. Malheureusement, je n’ai jamais pu le trouver en magasin et assouvir ma passion…
Bien évidemment, avec le recul, ce serait être de mauvaise foi que d’affirmer qu’on avait affaire à la référence en la matière. Après avoir redécouvert Olive et Tom quelques années plus tard, je me suis rendu compte que la copie était à des années-lumière de s’approcher du modèle (soit environ une longueur de terrain de celui-ci). Mais même si maintenant j’ai ouvert les yeux, l’Ecole des Champions gardera toujours une place particulière dans mes souvenirs d’enfance, de laquelle même le plus puissant des tirs du tigre ne pourra le déloger ! Pour finir, je ne pouvais pas vous quitter autrement que sur le générique culte, chanté par mon idole d’enfance, le grand, que dis-je, l’immense Bernard Minet.
– Yashide – https://twitter.com/lardon_83
Ah, le générique ne fonctionne plus on dirait !
ok merci de la remarque, je vais en trouver une autre 🙂
Rôôôôôh! Sérieusement, l’école des champions au lieu d’Olive et Tom?
Bon, ça aurait pu être But pour Rudy, c’est déjà ça… 😛
Mais quand même, l’intensité des match d’Olive et Tom, avec sa musique, ses terrains vallonnés et la formidable voix du commentateur dans les stades archi-bondés, c’était quand même d’un autre niveau que l’école des champions!
Bon, après peut être que je manque d’objectivité, rapport au prénom d’un des héros 😉
J’aimais bcp olive et tom mais le problème c’est que je voyais les épisodes plutôt occasionnellement don j’ai pas assez suivi. J’ai redécouvert vers 2000 ^^
Je dis ça pour taquiner. Il est dur d’être rationnel avec les choses qui nous ont fait vibrer étant jeune.
S’il me semble qu’objectivement l’école des chamions est très en dessous d’un Olive et Tom (dessin/animation/production/doublage…), on ne peut pas lui enlever l’affect que tu as pour lui.
Et puis je suis (toujours) fan d’un certain nombre de dessins animés de cette époque qui, en les revoyant aujourd’hui, ont l’air à peine finis!
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