On vous avait prévenu les amis. Notre enfance fut terrible avec toutes ces frustrations vidéoludiques ! Et puis c’est bien connu on désire toujours deux fois plus ce qu’a priori on ne pourra jamais posséder…
Voici donc le cinquième numéro de nos souvenirs de gamers frustrés, avec au programme aujourd’hui : Shadow Dancer sur Megadrive !
Je n’ai jamais eu une grande histoire avec les jeux Shinobi.
Ma seule connaissance de cet univers mettant en scène un Ninja aux prises avec une organisation mafieuse était à l’époque l’adaptation plus que sommaire du premier volet sur mon bon vieil Amstrad. Mais avec l’arrivée de SEGA sur le marché des consoles cette franchise fut un peu leur fer de lance à cette époque et un premier opus en tout point remarquable sort pour montrer ce que la Megadrive a dans le ventre.
Un autre épisode est donc mis sur les rails où cette fois Shinobi reprend du service mais accompagné d’un chien loup…
Nous voila en 1991 où mon appétit insatiable pour tout type de revue ayant trait à mon loisir favoris me passe dans les mains. Je tombe donc sur le test de Shadow Dancer dans le Player One Numéro 10 de Juin. Ce jeu d’action a vraiment l’air d’envoyer, je suis enthousiasmé par la chaleur graphique qui se dégage, de la profusion de détails aussi bien dans les décors que dans les sprites des persos…et attend c’est quoi ça ? Un chien ?!
Mais oui d’après la descriptif du testeur il s’agit bien d’un chien (loup même) que l’on peut envoyer aux trousses de ses ennemis. Mais quelle superbe feature, ça y est il me FAUT ce jeu…
Et justement l’occasion m’est donnée quand un pote me sort au détour d’une conversation de récréation qu’il dispose de la cartouche tant convoitée ! Mon sang ne fait qu’un tour et je lui propose que nous nous y adonnions l’après midi même.
Nous nous retrouvons donc devant le coin console et nous essayons d’introduire la cartouche dans ma Megadrive…euh y a un blem là pourquoi ça ne rentre pas ?! et là je m’entend dire « Ah mais oui j’ai oublié de te dire que c’est une cartouche japonaise ! »
Le seul moyen de pouvoir jouer serait donc de…limer les bords du port cartouche de ma précieuse console (les cartouches jap ayant les côtés cylindriques).
Étant un peu maniaque de base cette perspective ne m’enchante vraiment pas mais l’attrait de la nouveauté ne me fait pas réfléchir bien longtemps et c’est donc armer d’une lime à ongle que j’entreprends le rabotage.
Et ça n’en finit pas ! 45 min de dure labeur avant que le jeu daigne s’insérer.
Power On…mais pourquoi le logo SEGA apparaît en noir et blanc !? Les joies du 50/60 hertz !
Je lance quand même une partie la mort dans l’âme, bon au moins je bastonne quelques sbires pour me défouler, le gameplay est plaisant et l’action est frénétique. Mais ces graphismes sans couleurs snif…De toute façon mon porte ne s’attarde pas (je n’ai même pas eu le temps de tester mon fidèle compagnon le chien-loup) et repart en me laissant avec mon épique Fail et ma jolie Megadrive défigurée.
Je n’ai jamais réparé cette immense frustration mais qui sait avec la nouvelle année arrive les résolutions donc pourquoi pas en 2015 😉 ?
– Melkiok – https://twitter.com/melkiok
Ping : Mon Top de la presse Gaming 90s | Another Retro World
Ping : Mon Top de la presse Gaming 90s | Another Retro World