Par Melkiok
Nouveau chapitre du gamer frustré avec un cas un peu particulier car l’on va parler avant tout d’un logiciel éducatif…mais vous verrez bien vite que cet article finira par tomber sous le sens de la frustration des plus évidentes.
Avant toute chose causons un peu du développeur auteur du méfait que je vais vous conter à savoir Coktel Vision !
Assez populaire dans les années 80/90 ce studio possède une ligne éditoriale bien particulière puisqu’elle se réclame d’un aspect ludo/apprentissage assez marqué.
Très axé sur les aventures narratives mettant en scène des icones du patrimoine BD Franco-Belge tel que Astérix, Blueberry ou encore Rantanplan l’ambition monte quand même d’un cran avec des softs originaux comme les jeux Inca ou encore Lost in Time.
Mais bien vite le filon de l’éducatif est exploité à plein tube avec une franchise qui fera date dans le paysage français je veux bien sur parler d’Adibou !Déjà responsable de titres dont le fun émane à l’énoncé de leurs noms comme « Carte d’Europe et Carte de France« , « Horizon CE1 et Horizon CE2 » ou encore « Micro Brevet Algèbre, Géométrie, Français, Géographie & Histoire« , un nouveau concept est imaginé notamment par Muriel Tramis figure bien connue du milieu JV de cette époque (à retrouver ici une très belle vidéo retraçant son parcours)
En 1991 ADI (pour Accompagnement Didacticiel Intelligent) arrive sur nos étals et nous en faisons donc l’acquisition. Le principe est simple : Réviser en s’amusant à l’aide d’un protagoniste bienveillant qui accompagne l’enfant pour tenter de tempérer bien sûr l’aspect rébarbatif de l’apprentissage en injectant toute une gamme d’activité déguisées en mini jeux.
La Galaxie ADI est assez étendue puisqu’il a fallu développer un « accompagnant » selon l’âge du bambin à savoir Adiboud’chou, Adibou (le plus célèbre) et enfin Adi qui s’adresse aux Ados. C’est bien rapidement un empire complet fait de dizaine de déclinaisons qui étend ses ramifications pendant près de deux décennies principalement sur ordinateurs mais également avec une belle incursion sur les consoles Nintendo Wii et DS.
Après ce long prologue il serait peut être temps de vous dévoiler le réel objet de ma frustration qu’en dites-vous ? Eh bien afin de récompenser l’élève assidu de ses bons résultats sur les différentes épreuves et exercices il y avait moyen de débloquer une jolie carotte qui n’était autre qu’un des jeux emblématique de Coktel Vision à savoir le premier opus de la franchise Goblins.
De quoi s’agit-il ? Tout simplement d’une sorte de point and click mâtiné d’entraide sur le modèle d’un Lost Viking par exemple.
J’ai toujours été charmé par les graphismes Coktel et de plus les jeux à énigmes sont ma tasse de thé autant dire qu’en y rajoutant un univers Héroic Fantasy (lutins, sorcier, gobelins tout ça) c’était banco !
Enfin bref quel fut mon étonnement lorsque Adi m’annonce que je peux accéder à un jeu dans le jeu si je puis dire.
Bien vite j’accumule donc assez de points pour m’adonner à une session de ce cher Gobliiins (oui 3 i car trois protagonistes) et prend plaisir à flâner dans cet univers onirique où chaque tableau recèle de moults embûches et secrets avant de progresser au tableau suivant.
L’originalité résidait dans la combinaison des talents des 3 perso dont les qualités de technicien, magicien et guerrier permettaient une diversité d’interactions appréciables donnant à chaque énigme un gout de savant puzzle parfaitement huilé.
Et qu’il était amusant de constater le résultat de ses hypothèses aussi bien dans la réussite que dans l’échec car oui toute action pouvait être lourde de conséquences.
Exemple d’une séquence de jeu simple :
Avec le Magicien : Jeter un sort sur des pommes pour les faire grossir.
Avec le Guerrier : Frapper les deux grosses pommes pour les faire tomber.
Avec le technicien : Prendre les deux grosses pommes et combler une faille afin de pouvoir traverser et ainsi récupérer une pioche
Bon OK sauf que l’on dispose d’une barre de vie COMMUNE et si par malheur l’on s’amuse à frapper dans une pomme non grossie elle se réduit en compote et vlan on perd une portion d’énergie.
Ou si l’envie nous prend d’en croquer une au hasard un ver peut surgir nous faire peur et sanction barre d’énergie empiétée idem !
Finalement ce n’était pas loin du jeu éducatif non plus tant il fallait activer sa matière grise pour trouver les bonnes interactions et faire preuve de persévérance…
Bon devant ce torrent de louanges vous allez me dire : Quel est le problème ? Quid de ce jeu au sein de la galaxie du gamer frustré ?
EH bien tout simplement…ce n’était pas le jeu complet !
Pauvre naïf que j’étais au bout du 2ème tableau (pas très généreux du coup dans le contenu nos amis de chez Coktel !) un joli message m’invita à me procurer le jeu ...
Et pour continuer sur la lancée de la frustration concernant cette série :
1. Je ne me suis jamais décidé à me procurer le jeu surement par esprit de vexation contradictoire
2. Les épisodes 2 et le 3 semblaient encore plus riches et fun mais seules les démos passèrent dans mon lecteur de disquette
3. J’aurais bien essayé son pendant action avec Lost Viking mais je fus un éternel fidèle team SEGA…
Je pense avoir un vrai contentieux gaming à régler avec cette série du coup je m’engage à en transformer cet article Gamer Frustré en Retro Découverte très prochainement !
– Melkiok – https://twitter.com/melkiok
Another Retro World 