Ne serait-il un peu temps de parler de shoot them up sur ce blog ?
Il faut dire que cela ne fait pas vraiment parti de nos jeux de prédilection à Yashide et moi mais il y a eu quelques exception comme le sublime Gynoug ou Thunderforce III et bien sur l’aboutissement du genre selon moi sur Megadrive : Thunderforce IV.
Pourquoi une telle tiédeur sur ce type précis de jeu ? Eh bien avant tout pour son côté frustrant et intransigeant.
En effet il est souvent question de faire preuve d’une extrême rigueur face aux pattern de tirs ainsi que de devoir montrer de la finesse dans ses déplacements pour ne pas se taper un morceau de décor mortel. Et la sanction est souvent le décès immédiat…
Et puis le deal de paumer toute sa puissance de feu à chaque vie perdue me dévastait.
Ayant une approche assez bourrine du JV (L’infiltration dans les Metal Gear ? Bof allez on se fait repérer et je butte tout le monde) les conventions du genre n’en faisaient pas mon style de jeu favori.
Néanmoins j’eu donc une belle histoire avec le 4ème opus de la série Thunderforce.
Débuté dans les années 80 par le studio Technosoft sur d’obscurs ordinateurs propre au marché Japonais le 2ème épisode commence à faire parler de lui lorsqu’il est adapté sur cette chère Megadrive.
Mais la renommée arrive avec le numéro 3 développé spécialement pour la 16 bits de SEGA dont la qualité graphique et la nervosité est révérée par la presse de l’époque.
Et je ne peux que me ranger à cet avis. Acquis par hasard au détour d’une brocante pour une vingtaine de francs à peine je découvris bien vite que l’investissement en valait la chandelle.
Scrolling paralaxe en tout genre, quantité à foison de sprites à l’écran, bande son qui décoiffe et le fameux armement évolutif en font un divertissement des plus réjouissant me faisant relancer une partie quasi quotidiennement même si ma progression est bien souvent avortée du fait de la difficulté inhérente à ce genre de jeu dont je parlais plus haut.
Mais ceci n’est qu’un modeste préambule à ce qu’il se prépare pour l’épisode suivant…
C’est en 1992 que déboule donc ThunderForce IV et lorsque je tombe sur le test de Player One du mois de Novembre…Attend on est sur NEO-GEO là ou bien quoi ?
Et pourtant ce mois-ci l’actualité était dense avec Sonic 2, Zelda 3 ou bien encore Super Probotector.
Les formules employées font naître en moi un sentiment de convoitise irrépressible avec du « Plus beau Shoot them up du monde par ci » et « Tant de beauté ça devrait être interdit »
Bon j’hésite un max à acheter au prix fort car au fond de moi je sais que ce style de jeu ne me convient pas vraiment mais la conclusion du test me culpabilise carrément » « ….et puis coup de bol au détour d’une conversation de cours récré un pote me dit avoir acheté le jeu et qu’il en a fait le tour.
Ni une ni deux je propose un échange temporaire contre ce cher Streets Of Rage 2, il accepte et le lendemain me voila en possession du précieux…le week end s’annonce sous les meilleurs auspices !
Mais au fond qui es tu cher ThunderForce IV ?
Passons le scénario joyeusement inutile svp.
Composé de 10 niveaux (dont les 4 premiers étant au choix) et de la possibilité d’avoir 7 types d’armes composant notre arsenal on se lance alors dans une croisade effrénée pour parcourir un ensemble de stage d’une variété récréative assez folle. Je me souviens encore avoir choisi « Strite » par un profond hasard et je fus absolument abasourdi tant la conjonction de la musique, de l’animation et du graphisme offrait un cocktail technologique jusqu’alors inédit !
Les couleurs explosent littéralement à l’écran et la profusion de détails au sein des décors et de l’arrière plan nous immerge à la perfection au sein de monde qui a vraiment sa propre identité. Un petit tour dans le niveau intitulé « Air Raid » nous propulse carrément au cœur d’une bataille spatiale épique !
Pour l’occasion comment ne pas s’ébahir devant la taille de certains sprites ?
D’ailleurs le dernier boss du jeu occupe juste 80% de l’écran !
Les niveaux étant assez court je lançais volontiers une session rapide afin de me faire un petit shot de mes passages préférés sans parler de la musique qui était en tout point galvanisante et dont la BO est dans mon top 3 avec celle de Sonic 2 et Gynoug.
Bref j’ai déjà été fort prolixe sur le sujet et vous allez me dire mais pourquoi ce jeu apparaît dans notre rubrique du Gamer Frustré ?
Eh bien comme je l’évoquais en préambule on m’avait passé le jeu uniquement pour un week-end…et ce fut ma foi bien trop court tant l’amusement et le plaisir de jeu fut extrême…
J’ai quand même eu la joie d’en voir le bout (non sans avoir filouter pour débuter avec 99 vies…) mais quel crève cœur de devoir rendre le jeu le lundi qui a suivit !
– Melkiok – https://twitter.com/melkiok
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