Difficile de reprendre l’écriture après plus d’un an de vide créatif total (ndlr : nos articles ne sont pas publiés dans l’ordre de rédaction) ! Entre fatigue, manque de motivation, changement d’environnement de travail et quasi-disparition de toute composante notalgique dans mon cerveau, ma faible production de ces derniers mois n’a tenu qu’à une réserve conséquente de texte écrits en période de boulimie productive. Mais avec un nouveau changement au travail (couplé surtout à un meilleur isolement pour vaquer à mes occupations annexes :D) je ne désespère pas d’enfin assister à un regain de motivation. Je vais donc reprendre sur un petit sujet consacré à une console en cruel manque d’estime dans le coeur de la plupart des joueurs, la Master System !
Une petite anecdote pour démarrer sur le pourquoi de ce sujet… A la veille de démarrer ce texte, j’étais tranquillement en train de jouer à Lost Paradise : Fist of the North Star, en quelque sorte un spin off de la saga des Yakuza se déroulant dans l’univers ô combien violent de Kenshiro (aka Ken le Survivant). Je me promenais cheveux au vent dans les Wastelands au volant de mon buggy violet customisé quand a résonné à mes oreilles une mélodie… « J’aime beaucoup » me dis-je dans un premier temps, avant que le second effet kiss cool ne me frappe… « Nan mais je connais ce thème ! » Et effectivement dans mon radio cassette vintage pré apocalyptique se jouait le thème d’Enduro Racer, un de mes deux jeux de coeur sur Master System. L’occasion pour moi de raviver une petite flamme à l’évocation de la 8 bits de SEGA.
La Master System donc, console au design douteux (mais dont le charme opère sur moi) sortie en 1987 en France. A cette époque, j’étais très jeune (4 ans) et déjà à fond sur l’Atari 2600 de mes parents, et n’aurai enfin ma 1ère console qu’avec la Game Boy 3 ans plus tard. N’ayant pas vraiment vécu la période 8 bits des consoles de salon, hormis 1 ou 2 brèves parties de Mario Bros 2 sur NES chez un copain, j’étais complètement passé à côté de la Master System, que je n’ai découvert que quelques années plus tard, par le même biais que la Megadrive.
Petit rappel, mon père disposait dans sa boîte d’un CE qui proposait à la location de nombreux media : livres, VHS, laser DISC, et surtout consoles de jeu. Etaient disponibles les deux machines de SEGA, la Master System et la Megadrive. Bien entendu, ma préférence allait à la plus récente, bardée de jeux tous plus passionnants les uns que les autres, dont mes favoris NHL 94, Road Rash, European Club Soccer, Streets of Rage 2, le Roi Lion et Sonic. Malheureusement, celle-ci n’était pas toujours disponible et mon père se rabattait sur sa prédécesseure. Une pointe de déception pouvait se lire sur mon visage à son retour à la maison, mais cela ne m’empêchait pas de passer des moments mémorables sur cette bonne vieille 8 bits, aussi dépassée techniquement qu’elle fut.
La ludothèque disponible était cependant largement moins fournie que celle de la 16 bits, et je n’ai finalement qu’assez peu de souvenirs des jeux que j’ai pu tester tant mes sessions de jeu ont été phagocytées par 2 titres : Enduro Racer et Joe Montana Football.
Commençons par le premier nommé, puisque c’est lui qui m’a inspiré l’écriture de cet article. D’ailleurs, avant de me lancer, j’étais persuadé qu’il s’agissait du jeu contenu dans « ma » Master System, lorsqu’on la démarre sans insérer de cartouche. N’ayant pas réussi à trouver de source confirmant ceci, je suppose que mon esprit me joue des tours et que c’était finalement une Master System « Alex Kidd »…
Mais peu importe, Enduro Racer est un jeu de courses de motocross initialement sorti en Arcade par SEGA en 1986 et surfant sur le succès d’Hang-On. Nous avons donc droit en 1987 à un portage en 3D isométrique sur console de salon, dans lequel nous parcourons des circuits à divers embranchements, parsemés de tremplins, obstacles à éviter (rochers, flaques d’huile, plaques de verglas, …) et bien entendu concurrents (motos, voitures) à dépasser, le tout dans des environnements variés (urbain, désert, montagne, plages). L’objectif étant, comme dans tout bon jeu d’arcade de l’époque, de terminer chacun des 10 parcours avant la fin du compte à rebours. Le nombre d’adversaires dépassés octroie un nombre de points utiles à l’achat d’amélioration pour notre bécane (accélération, vitesse, suspension, freins, …). Autant vous dire que je n’ai jamais vu le bout des 10 circuits, mauvais comme j’étais. Mais malgré ma dextérité douteuse et le classicisme absolu du jeu, je revenais avec grand plaisir sur Enduro Racer dès que l’occasion se présentait à moi…
… Et surtout dès que j’arrivais à lâcher le second jeu que je veux évoquer dans cet article. Joe Montana Football est tout simplement ma découverte d’un sport qui me passionne depuis (et qui accapare mes soirées du dimanche entre septembre et janvier), le Football Américain. Forcément totalement ignorant à cette époque, j’appris bien plus tard que Joe (aucun lien de parenté avec Hannah) était le quarterback de l’équipe des San Francisco 49ers, aux commandes de laquelle il remporta 4 Superbowls. Bref, une sommité dans le milieu !
Beaucoup de blabla pour rien puisqu’au final, puisque j’y jouais sans absolument rien comprendre. Règles et déroulement du match en tous points obscurs, sélection complètement aléatoire des schémas de jeu incompréhensibles (Réflexion du moi de 1991 : « gné pourquoi j’arrive pas à faire de passe ? » => Réponse du moi du futur : « bah parce que t’as choisi un schéma de course neuneu ! »), incohérence totale dans mes actions en fonction de la situation, bref il est clair que je jouais absolument n’importe comment, mais je jubilais à chaque fois que j’arrivais à lancer une longue passe et marquer un touchdown (avec la petite animation qui suivait). Mon intérêt et ma compréhension de ce sport ont certes mis quelques années avant de se développer, mais il est clair que Joe Montana Football en a semé les premières graines…
Bien que n’ayant pas possédé de Master System et n’ayant pas joué à une grande diversité de titres, les deux jeux évoqués ci-dessus ont finalement transformé une expérience a priori décevante (traduction : Megadrive pas dispo), en sessions plus qu’enjouées, glissant discrètement la Master System dans ma collection de souvenirs nostalgiques de mon parcours de joueur !
– Yashide – https://twitter.com/lardon_83
Sympa comme tout ce petit retour 8 bits
Et surtout ce système locatif au sein d’un CE la vache comme je t’envie
J’ai passé un nombre délirant d’heures sur Enduro Racer sans non plus en voir le bout
Et surtout dès que j’ai pu tester sa version Arcade je m’en suis totalement détourné tant la superior version me dépitait de revenir ensuite sur ma pauvre Master…
Jamais eu de jeu de Foot US hormis Mutant League Football (et il y avait une déclinaison Hockey aussi )
Merci d’évoquer ces bons souvenirs. J’ai aussi de très bons souvenirs d’Enduro Racer, jeu simple et très efficace. Nous étions à l’école primaire, et je vois encore nombre d’amis s’y intéresser lors de sessions à la maison:)
Un CE qui prête des consoles?! c’était le rêve, quelle chance !
Je pense en effet que ta mémoire t’a joué des tours, Enduro Racer n’était pas dans les jeux présents directement dans la master system 2, c’était bien Alex Kidd.
Pour l’anecdote, nous avions en Europe une version downgradée d’Enduro Racer, en effet, le jeu original Japonais proposait 10 circuits tous différents, quand la version PAL proposait 2 fois les 5 mêmes circuits avec une difficulté accrue. Évidement, âgé de moins de 10 ans, nous étions à des lieux de nous en douter, occupé que nous étions à nous amuser sur ce jeu.
Être enfant ou ado au début des années 90, et jouer à un jeu de foot US était « osé » : en effet on ne connaissait pas les règles, et les notices (en toute logique) ne les donnait pas ^^
Donc bravo pour ta persévérance 😛
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