NHL 99 sur PC

yashide

Par Yashide

Amis rétro lecteurs(trices), aujourd’hui est un jour à marquer d’une pierre blanche… C’est très certainement la toute dernière fois que je publie un article sur un jeu de hockey (Note de Melkiok : « OUF !« ). Après Blades of Steel, NHL 94, NHL 97, NHL 98, Wayne Gretzky’s 3D Hockey, et à moins d’un terrible oubli de ma part, je vais finalement conclure ma grande «saga» NHL avec l’épisode 99 de la franchise EA Sports (it’s in the game).

Petite nouveauté dans ma vie de gamer, alors tous les jeux mentionnés ci-dessus avaient été joués sur diverses consoles (Playstation pour les plus récents), l’achat d’un PC flambant neuf qui tenait enfin la route, avec carte 3DFX2 (8 Mo !!) de rigueur, chamboulait mon univers vidéoludique. Exit l’antique 386 familial qui avait fait son temps depuis belle lurette, place à un Pentium MMX 233 MHz. Ce NHL 99 fut donc mon tout premier NHL sur PC, si l‘on met de côté les quelques parties de NHL 95 chez un copain.

Le fait d’opter pour une version PC au détriment de la Playstation avait de nombreux avantages non négligeables. Le plus appréciable pour un ado aux finances forcément restreintes ? Le prix ! Comparé aux 350 voire 400Fr sur console, un jeu à 299Fr a de quoi séduire. Si l’on ajoute la possibilité (certes honteuse et illégale) de le graver, cela s’est terminé par un achat commun avec mon futur beau-frère et donc un coût final de 150Fr ! J’aurais aussi très bien pu le trouver gravé par d’autres moyens et le payer encore moins cher, mais peu importe, le rapport qualité/nombre d’heures de jeu en perspective/prix était sacrément intéressant. Autre bon point, le PC étant beaucoup plus répandu que la Playstation dans mon cercle d’amis (les bourgeois !), la possibilité d’emmener mon jeu chez eux, ou au pire de leur graver, multipliait le nombre d’adversaires potentiels. Enfin, «PC Master Race» oblige comme on dit de nos jours, question graphismes et animations, j’étais au top avec ma bête de course, avec pour l’accompagner ma fidèle manette Microsoft Sidewinder qui sera enfin utilisée pour autre chose que du FIFA.

Pour en venir enfin au jeu, la cuvée 99 de NHL reste globalement dans la lignée du 98. Rapide, joli, fluide, physiquement réaliste et plus que complet, avec un réajustement bien venu au niveau de la crédibilité des scores. C’était l’un des points négatifs que j’avais souligné dans mon texte sur NHL 98, de trop fréquents 1-0 ou 0-0 (même dans les matches simulés) qui ne reflétait pas vraiment la réalité des matches de hockey Nord-Américains. La chose est donc justement rééquilibrée, avec une plus grande facilité pour marquer et donc des scores bien plus réalistes. NHL 99 est en résumé un parfait compromis entre la rapidité du 98 et les plus grandes possibilités de marquer du 97.

Les équipes (NHL + All Stars, nations) et modes de jeux habituels (exhib, saison, playoff, tournament, shootout) sont forcément présents avec l’addition d’un mode « Coaching Drills » permettant de s’entraîner dans une multitude de situations données ainsi que la « Remote League », une sorte de ligue en réseau que je n’ai jamais eu la possibilité de tester. Une fois sur la glace, quelques nouveautés pointent le bout de leur nez, avec notamment la save disponible en plein match (une fonctionnalité qui ne paie pas de mine mais finalement particulièrement utile et inédite dans un jeu de sport !) ou encore l’apparition de l’arbitrage vidéo en cas de litige sur un but marqué (obstruction sur le goal, joueur dans la zone du gardien). D’ailleurs, le déclenchement de la séquence amenait toujours son lot de fou rire et de malaise en raison de l’aspect plutôt affreux des arbitres avec un skin de visage rougeaud qui ne collait pas du tout avec le reste du modèle. Jugez par vous-mêmes sur les screens ci-dessous (agrandissez les images, je vous jure que ça vaut le coup d’œil…)

Au rayon des petits à-côtés futiles, je ne peux oublier de mentionner les fréquentes annonces amusantes du speaker de la patinoire qui rappelle par exemple les consignes à suivre si on se prend un palet dans les tribunes, ou qui fait de la pub pour acheter des places pour le match suivant. Tout ça rend les rencontres toujours plus vivantes et animées, que ce soit sur et en dehors de la glace. Ce n’est pas un hasard si j’ai absolument adoré y rejouer pour l’écriture de cet article, et c’est toujours avec beaucoup de plaisir que je retrouve les noms avec lesquels j’ai été initié au hockey et à la NHL.

NHL 99, c’est aussi la période et le jeu au top de ma période «geek» du hockey. J’étais déjà un habitué de la chose pour le foot depuis le début des années 90, et j’ai finalement débordé vers le hockey. Je tenais donc un carnet avec les classements et stats, non seulement de la vraie saison de NHL (glanés difficilement en cette période où je n’avais pas internet et donc que peu l’occasion d’y accéder), mais également des joueurs du jeu avec leurs caractéristiques respectives, ainsi que des différentes franchises avec les alignements, les formations utilisées en Power Play, Penalty Killing, … Bref, vous pouvez me traiter de taré, je tenais déjà des fiches avec les meilleurs joueurs depuis NHL 97 mais là je suis clairement passé à la vitesse supérieure ! Vu que j’ambitionnais de faire des saisons complètes de 82 matches (+ séries de playoffs en 7 rencontres), l’objectif était de connaître au mieux l’adversaire qui se présentait lors du match suivant après avoir étudié sa fiche.

Je vous le concède, c’était au final débile puisque les diverses formations et stratégies ne bouleversaient évidemment pas le gameplay à ce point… Mais j’avais ainsi l’impression d’aborder le jeu sérieusement. Ah que j’aurais aimé un Football Manager sauce NHL à cette époque !

Le jeu solo aura donc accaparé la majorité de mes heures de jeu sur NHL, mais ce n’est pas pour autant que j’en ai négligé l’aspect multijoueur. Comme je le disais plus haut, une version PC était l’occasion idéale pour tâter du puck chez mes potes qui étaient un minimum intéressés par la chose. J’ai souvenir également de séances intensives contre mon père avec parfois des buts complètement improbables et venus d’ailleurs dont on conservait le replay. Je me rappelle encore d’un shoot du milieu de la patinoire, résultant d’une erreur de bouton, avec le palet qui rebondit sur l’épaule du goal avant de retomber fourbement dans le but.

Pour terminer, comme pour les volets 97 et 98, je vous propose ma petite rubrique des buts «classiques» avec LES techniques imparables (ou presque) pour marquer dans NHL 99. La plus aléatoire des deux qui vont suivre est le one timer sur un faceoff en attaquant vers le bas (c’est important !). En clair, remporter la mise en jeu, passer la rondelle à un défenseur situé en retrait et shooter instantanément. Avec un D au bon gros shoot (j’affectionnais notamment Sergeï Zubov des Dallas Stars dans cet exercice), le palet pouvait rentrer directement ou être dévié devant le but pour surprendre le goal adverse.

Pour la seconde technique, plus efficace encore, il fallait se retrouver en situation de breakaway (échappée), le gardien avait alors la fâcheuse manie de s’éloigner un peu trop de ses filets. La solution ? Lancer un petit wrist shot de loin, sur lequel il laissait alors un vieux rebond crado qu’il suffisait de récupérer, puis de contourner le goal désabusé et de marquer dans la cage vide…

Cet épisode aura marqué l’apogée de mon engouement pour simulations de hockey sur glace. J’ai perdu un peu de mon intérêt les années suivantes, ne jouant au 2000 qu’en démo et ne me procurant que très rarement les fournées suivantes, et encore sans grande passion. Ce trou d’air coïncide avec la baisse de mon activité vidéoludique, et ce n’est qu’en 2008 et l’achat de la PS3 que j’ai rechaussé régulièrement les patins. Mais l’époque a changé, finies les parties acharnées entre potes, bonjour le online et les gros rageux qui quittent la partie dès qu’ils sont menés de 2 buts… Mon âge d’or s’achève donc avec NHL 99, un grand, grand souvenir dans mon parcours de joueur !

– Yashide – https://twitter.com/lardon_83

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5 réflexions au sujet de « NHL 99 sur PC »

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