« Sailor Moon, Sailor Moon petite fille pas comme les autreuh… »
Eh oui à ces quelques mots vous reconnaissez sûrement l’anime que vous étiez obligé de regarder en attendant le passage de votre épisode de DBZ au Club Do. Mais au fond de vous je suis certaine que vous adoriez suivre les aventures de ces Magicals girls en minijupes…
En ce qui me concerne, je suis devenue une fan inconditionnelle dès la première diffusion de l’anime en France et plus particulièrement du personnage de Bunny/Usagi, collégienne un peu limitée le jour et guerrière de la Lune la nuit à laquelle, petite fille aux longues couettes blondes (parce que c’était la seule coiffure que ma mère savait faire, merci maman… ou pas) je m’identifiais.

90’s style : choucou et bijou du marché, pull made in Mémé
Et pourtant c’est bien de la version papier dont je vais vous parler aujourd’hui.
La série animée a conquis mon cœur de petite fille mais le manga celui de l’ado fan de shojo. Car oui le public visé par les deux médias n’étaient pas le même, Naoko Takeuchi a développé son histoire pour un public d’adolescentes alors que l’anime lui visait les plus jeunes avec un ton plus léger et des situations comiques omniprésentes.
L’histoire de Sailor Moon , qui peut paraître légère avec ses combats de filles en minijupe à coup de sceptre cœur et de diadème, tient plus du drame que de la comédie romantique. (Spoiler inside again !) Usagi Tsukino et son amoureux Mamoru Chiba sont en réalité la réincarnation de la Princesse Serenity, princesse du Silver Millenium (civilisation vivant sur la Lune) et du Prince Endymion, prince protecteur de la Terre. Dans leur vie antérieure, leur amour brisait toutes les conventions établies, à l’instar de Roméo et Juliette, et on sait comment ont finis les deux héros shakespearien… Pas très très vivants.
Les habitants de la Terre se rebellent contre la Lune et Endymion meurt en tentant de protéger sa bien aimée. Cette dernière, folle de douleur, se suicide d’un coup d’épée en plein cœur. Mais je vous rassure, leurs réincarnations n’auront pas la vie facile non plus. Serenity/Usagi/Sailor Moon, héritière du pouvoir Lunaire, doit protéger le Cristal d’argent contenant toute la puissance du Silver Millenium , face à différents ennemis avides et envieux, aidée par ses gardiennes et guerrières : Sailor Mercury, Sailor Mars, Sailor, Sailor Jupiter et Sailor Vénus.
Vous la sentez la référence au système solaire et à la mythologie grecque ? Et ceci n’est que la face cachée de l’iceberg (ou de la Lune, oui elle était facile…) puisque tout au long du manga de nouveaux personnages aux références semblables vont étoffer cet univers un peu mystique sur les bords. Au passage, j’aimerais préciser que la civilisation de la Lune est une société matriarcale en opposition au patriarcat de la terre !
Et oui, Naoko ne fait pas que dans la Magical girl mais dans le girl power aussi !
Les guerrières de la Lune n’ont pas besoin de la gent masculine pour mener à bien leur mission, la présence des hommes est très limitée voir quasi inexistante dans le manga. Même Mamoru pourtant personnage principal perd peu à peu de sa superbe tout au long des «arcs» pour finir par devenir lui-même la «princesse à sauver». (avec un peu de chance si Endymion n’avait pas tenté de sauver Serenity au départ elle se serait débrouillée toute seule comme une grande)
A l’instar du Théâtre Takarazuka, ce sont les femmes qui endossent des rôles masculins, comme Sailor Uranus ou encore les Sailors Star Fighters, hommes à la ville et femmes au combat.
Le thème de l’homosexualité, avec la relation Neptune/Uranus, est aussi abordé par le manga mais bien plus développé dans l’anime (en VO principalement, car cette relation est bien trop souvent censurée dans les nombreuses adaptations) puisque ce dernier donne une bien meilleure place aux personnages secondaires.
Et puisqu’on parle d’anime, j’aimerais revenir rapidement sur Sailor Moon Crystal sorti pour les 20 ans de l’oeuvre de Naoko Takeuchi. Au moment de la diffusion des premiers épisodes j’étais assez sceptique quand à l’intérêt de remanier un anime déjà excellent et je n’étais pas là seule au vu des premiers commentaires de fans sur la qualité de l’animation … Mais en s’y penchant de plus près (et après remasterisation des épisodes pour les sorties DVD) j’ai été plutôt conquise !
Le visuel bien que décrié (Sailor trop élancées, trop minces, ressemblant à des girafes) colle vraiment au manga dont le trait éthéré est la marque de fabrique, et cerise on the cake, l’histoire colle à la trame du manga contrairement à l’anime des 90s qui a développé sa propre histoire.
Pour conclure, je ne peux que vous conseiller de vous pencher sur l’univers de Sailor Moon (si vous ne l’avez déjà pas fait) car derrière cette Magical girl un peu frivole se cache une histoire bien plus profonde. On ne devient pas une oeuvre culte pour rien ;p
– YuuyaKun, magical girl intérimaire – https://twitter.com/yuuya_kun
Oh le bel article !
J’avais beau attendre DBZ comme un forcené j’avoue que j’ai toujours eu un faible pour les Magical Girls (Gigi, Creamy…) et la beauté de Bunny et consœurs n’était pas pour me déplaire à l’orée de la puberté
Je l’ai en fait toujours pris pour une sorte de Bioman au féminin autant dire que ton article me démontre qu’un trou béant existe sur cette franchise
Je pense faire à un tour à la médiathèque de mon quartier pour rattraper ça merci !
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