J’ai déjà évoqué un bon paquet de jeux de foot (je ne les compte même plus) sur Another Retro World, mais je garde vraiment un affect particulier pour celui qui nous intéresse aujourd’hui. Un petit jeu signé Psygnosis, sorti en mai 1996 sur Playstation, sobrement nommé… Adidas Power Soccer ! Et mon petit doigt (de pied) me dit qu’on ne va pas faire dans la dentelle avec celui-là.
Ayant acheté ma 32 bits à l’été 1996 en plein Euro Anglais, c’est assez étonnant que je n’aie pas acheté de jeu de foot avec ma console. Mais étant encore seulement lecteur occasionnel de presse vidéoludique, je suis passé complètement à côté pour le Day One de ma console, tant pis… Toshinden et Alien Trilogy ayant fait l’affaire (ou pas), il n’a pourtant pas fallu bien longtemps pour qu’Adidas Power Soccer devienne ma première «simulation » (avec d’énoooormes guillements) footballistique sur PS1, et devienne par la même occasion le successeur d’ISS dans ma chronologie, rien que ça !
Découvert après coup dans les magazines (avec l’achat d’un ancien numéro de Player One – numéro 64 de mai 1996 avec test et itw de Marcel Desailly !), j’ai plutôt été complètement hypé par un pote, pourtant pas vraiment fan de foot, qui l’avait et me vantait des trucs incroyables, comme des coups de crampons dans la tronche, des buts marqués de la main ou des tirs surpuissants qui faisaient rentrer le goal avec la balle dans le but, façon Olive et Tom ! Réflexion faite, plutôt que successeur d’ISS, c’est plutôt celui de mon World Cup adoré sur Game Boy non ?
Arcade à outrance donc, et même si un mode « simulation » existe, on va passer vite fait dessus car ce n’est pas l’intérêt principal d’Adidas Power Soccer. C’est la même chose, mais expurgé de tout le côté exagéré, donc forcément beaucoup moins fun à jouer. Le seul point notable exclusif à la partie simu est la présence d’un mode championnat, au choix parmi les ligues Françaises, Anglaises et Allemandes, avec la présence de tous les clubs des élites de ces pays. Pour le reste, le panel d’équipe est même un peu élargi avec quelques écuries Françaises et Anglaises supplémentaires. Je pouvais donc quand même jouer avec une équipe, certes plus que faiblarde, de l’OM version Cascarino, Bjekovic ou Jambay, … qui évoluait alors en D2.
Passées ces considérations un peu sérieuses et classiques, venons-en au cœur d’Adidas Power Soccer, ce qui en a fait le charme et le succès. Je veux bien entendu parler de tous les coups spéciaux déclenchables par des combinaisons de 2 touches. En vrac ? Le super sprint, le high kick dans le thorax façon Van Bommel, le smash de la main que même Maradona n’oserait pas tenter, la roulette par-dessus la tête ou le fameux Predator Kick surpuissant qui permet au passage un « subtil » placement produit pour le modèle phare de crampons d’Adidas.
Tout ça débouchait sur des parties totalement délirantes, surtout à 2 joueurs, car il ne faut pas se mentir, le jeu en lui-même n’était pas extraordinaire. Et au final ce n’est pas ce qu’on lui demandait, mais juste du fun en barres (transversales) encore décuplé par des commentaires absolument hilarants et caricaturaux (vous voyez le commentateur dans l’école des champions ?). Des exemples de phrases mythiques qui rappelleront forcément des souvenirs à ceux qui s’y sont essayé dans leur jeunesse… « « La cabane est tombée sur le chien », « la transformation c’est au rugby», « en voilà 2 qui ne passeront pas leurs vacances ensemble », « ah ah la roulette, bien vuuuuu ». C’est un peu du même style que Jonah Lomu Rugby, mais puissance 10 et ici totalement assumé.
Ah et j’ai gardé le summum pour la fin, le cheat pour remplacer les commentateurs de base par des commentatrices tout aussi mythiques (voire plus) que leurs collègues masculins. Nul doute que cela passerait assez mal auprès des féministes d’aujourd’hui. Parmi les dialogues qui m’ont le plus fait délirer : « arrête de tricoter, tu rates les meilleures actions », « c’est ça un coup franc ??? » , « – Tu crois qu’il est mort ? Il a besoin d’un bouche-à-bouche ? », « – Qui sème le vent récolte la trempette… – La tempête ! – Ah ? – Laisse tomber… » …
Bref, Adidas Power Soccer est un jeu mémorable. Beaucoup plus porté par son second degré que par ses qualités footballistiques, il n’en reste pas moins un monument du genre sur Playstation. Il sera d’ailleurs suivi par trois suites auxquelles je n’ai jamais eu l’occasion de jouer (Adidas Power Soccer 2, Adidas Power Soccer International 97 et Adidas Power Soccer 98). Forcément, plus de 20 ans plus tard il est assez difficile d’y rejouer (et pas que par le manque de compatibilité des émulateurs) mais si vous en avez l’occasion, rien que pour le plaisir de découvrir ou d’entendre à nouveau les saillies des commentateurs (trices) et de se remémorer la palette de mouvements, il ne faut vraiment pas s’en priver ! Et rien que pour ça, en complément des plus traditionnels ISS Pro Evolution ou FIFA, Adidas Power Soccer mérite plus que largement sa place dans la ludothèque de tout possesseur de la 32 bits de Sony qui se respecte.
– Yashide – https://twitter.com/lardon_83
Rien que pour le cheat code, ça me donne envie de l’essayer
Franchement vas y ça vaut le coup d’oreille !
Je me souviens de ce jeu et surtout du commentaire : « un temps magnifique, pour jouer au football » Alors qu’il pleuvait de ouf. Franchement à l’époque on s’était éclaté.
Tous ces jeux de foot qui sortaient c’était un peu n’importe quoi mais beaucoup avaient une petite particularité qui les rendaient quand même sympa, même si pas exceptionnels ludiquement… Je suis bien content d’avoir connu ça 😄
Comme les commentaires de THIERRY ROLLAND sur Actua Soccer 🙂
Y’en a un aussi avec Reichmann, all star soccer je crois ?
Yes et ce cher Didier Rostand avec le jeu Carton Rouge 😀
Un jeu avec Didier Roustand ???? Je connais même pas, il faut que je teste !
Raaaaah ! Ça m’a donné envie d’y rejouer ! Ce fut mon premier jeu de foot sur PlayStation je crois. Acheté avec la console il me semble – ou alors ma mémoire me joue des tours… Hélas je viens de regarder, et le jeu n’est pas sorti au Japon. Je ne pourrai donc pas y rejouer.
Tristesse.