Bonjour à tous,
Voici le premier épisode d’une série de 2 articles qui va vous compter en long en large et en travers l’arrivée de la révolution Playstation au sein de notre foyer.
Histoire d’innover un peu je vais vous présenter mon histoire sous la forme d’un chapitrage par le prisme des 7 pêchés capitaux. Vous allez voir que les sentiments extrêmes d’attente, de désillusion de convoitise et de joie engendrés par les prémices de cette ère 32 bits s’y prête parfaitement !
1994…le cycle 16 bits touche à sa fin. Nous sommes à l’heure du multimédia et le PC a commencé sa mue depuis bien longtemps en nous abreuvant de titres de nouvelle génération tel que Wing Commander III, Need for Speed ou encore Magic Carpet.
Après quelques rumeurs bruissant dans la presse à l’orée de 1994 les numéros d’été de Joypad et Player one nous livrent enfin du biscuit. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il y avait de quoi se régaler !
C’est au Tokyo Toy Show que sont présentés pas moins de 5 nouvelles consoles : Saturn, PSX, Nec FX, Playdia et NeoGeo CD.
De mémoire de Gamer c’était et restera une exception dans l’industrie du JV !
Bien sur je suis intrigué par les promesses de nos amis de NEC, avec une FX présentée comme « le clou du salon » et vu l’aura que possède la PC Engine la bas ce n’est pas délirant. Les screenshots laissent entrevoir des jeux comme si nous étions au cœur d’un dessin animé.
La Playdia est elle plutôt vu comme la 5eme roue du carrosse, raillée pour son design et déjà prédit à un bel échec « Les jeux seront beaux mais injouables et l’on en trouvera 3 ou 4 à noël et même le nom de la console est risible« .
Même l’hypothèse d’avoir un Virtua Racing boosté sur le Super 32 X comme il est appelé ou d’avoir accès à la ludothèque de rêve de la NeoGeo pour un prix modique me hype.
Mais bon les vraies Stars sont bien sur les joujoux de chez SEGA et SONY avec la Saturn et la Playstation !
L’envie
Bien sur tout commence par l’envie !
Comment en être autrement quand je prend connaissance des caractéristiques de ces monstres de technologies : Processeur RISC 32 bits, 16 millions de couleurs, sprites par millier en simultanés, nombre de polygones indécent à la seconde, support CD promettant de la cinématique et de la BO orchestrale à gogo.
Bon j’ai beau être un SegaManiac je ne peux m’empêcher d’être attiré par les sirènes de la belle de chez Sony.
D’une son statut d’outsider m’intrigue et de deux l’engouement à la lecture des différents reportages est clairement du côté de la Playstation.
D’ailleurs du côté de chez SEGA il faut aussi composer avec la présentation de la 32X ce qui parasite quelque peu la com sur la Saturn (sans parler des querelles internes rendant la conception de la console très compliquée) alors que Sony est dévoué corps et âme à son projet pour s’imposer sur ce tout nouveau marché.
La gourmandise
Eh bien oui la gourmandise lorsque je découvre les tests des machines et des premiers jeux.
Alors que les 16 bits entonnent leur chant du cygne avec des titres emblématiques comme Donkey Kong Country ou le Roi Lion, la génération 32 bits débarque en import !
Autant vous dire que je fais une razzia sur la presse JV du mois de Janvier 95 !
Entre les reportages sur les early acheteurs bravant des files d’attentes de 3km, le décorticage sous toute les coutures de chaque machine et le passage en revue de chaque titre du line up de lancement la crise de foie gaming n’est pas loin.
Chaque test est plus dithyrambique que l’autre et les titres phares de chaque machine à savoir Virtua Fighter et Ridge Racer sont portés aux nues !
C’est l’arcade à la maison les amis !
La presse se bat pour avoir les meilleures infos et on se bat à coup d’accroche sensationnalistes telle que :
« SEGA CONTRE SONY la Guerre TOTALE »
« Exclusif Interview du créateur de la PSX »
« Le triomphe de la PSX a Tokyo et bien sur le fameux Playstation-Saturn Laquelle choisir le dossier Exclusif »
Bref l’engouement est à son comble surtout avec l’annonce d’une palanquée de titres en développement qui valide totalement cette new Gen à mes yeux.
L’orgueil
Drôle de sentiment me direz-vous. Pourquoi l’orgueil ?
Certes aujourd’hui la chronologie des media a bien rebattu les cartes de l’import mais comme vous le savez à l’époque les boutiques de « Repu » et à fortiori le marché VPC étaient le plus beau des supplices de tantale pour tout gamer/geek qui se respecte.
Eh bien malgré mon irrépressible envie de posséder la maintenant tout de suite ces machines de rêves je ne pu me résoudre à lâcher les sommes astronomiques demandées.
Voyez-donc ci-dessous les pubs de l’époque avec des prix gentiment indécents.
4490Fr + 1 jeu
Le pire c’est que je possédais ce genre de somme et plusieurs fois j’ai songé à aller craquer mon compte de l’écureuil dans les boutiques interlopes boulevard Voltaire mais je me raisonnais et rongeait mon frein en attendant la sortie annoncée dans la pour le mois de Septembre 95 !
La suite…en Septembre 2018 🙂
– Melkiok – https://twitter.com/melkiok
hahaha « l’orgueil » reconnaitre la puissance PlayStation sur la moribonde Sega megadrive (32X quelle vaste fumesterie !) et la Saturn qui était déjà (re)partie dans les étoiles du déclin, oui c’est bien l’orgueil (mal placé) d’un maître Sega aux abois 😉
Ahah Mr Octo quelle bassesse dans le trolisme 🙂
En effet je suis un Sega Sexual tout comme LamyFritz et à l’époque j’avais encore moins de discernement 😉 Et puis point de déclin avéré à l’époque nous n’en étions qu’aux balbutiement de l’ère 32 bits 🙂
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