Une fois n’est pas coutume, je vais revenir aujourd’hui sur une « émission jeunesse ». Mais soyons fou, oublions un temps les légendes du genre, Club Dorothée, Minikeums ou autres Giga pour nous concentrer sur… « Midi les zouzous » !
Pourquoi ce choix assez surprenant me demanderez-vous ? Et oui, on parle ici d’une émission relativement récente par rapport aux sujets habituellement traités dans ces pages. Il serait assez fourbe et facile de justifier cela en prétendant que la diffusion, sur la 5, du trio d’émissions estampillées « zouzous » (Debout les zouzous, Midi les zouzous et Bonsoir les zouzous) a débuté dans les années 90, en 1999 plus précisément avec l’émission matinale « Debout les zouzous ».
Mais tout cela ne serait qu’un leurre, une vaste supercherie, puisque Midi les zouzous n’a existé qu’au début du siècle suivant et que de toute façon, la période dont je vais vous parler ne date que des alentours de l’année 2002. Tout au long des 10 ans d’antenne de ces rendez-vous jeunesse, des dizaines de dessins animés furent diffusés, des plus anonymes aux plus cultes, des Kangoo Junior aux malheurs de Sophie, en passant par Jeanne et Serge et les Mystérieuses Cités d’Or. Vous l’aurez compris, il y en avait pour tous les goûts, pour les petits et les plus grands.
Donc OK, il y a un paquet de séries dignes d’intérêt pour Another Retro World, mais en 2002, à presque 20 ans, je suis censé être un jeune homme dans son temps et tourné vers l’avenir ? Et bien non, c’est justement la période où je commence déjà à m’aventurer sur la pente glissante amenant au statut de vieux con aigri, à regretter l’insouciance de mon enfance et à regarder derrière moi avec un début de nostalgie. Je découvre avec émerveillement à cette même époque les épisodes de Saint Seiya Hades, je me rachète des jeux Super Nintendo alors que ma PS2 flambant neuve m’aguiche avec ses Metal Gear Solid 2, GTA 3 & co…
Et donc je tombe un midi sur cette fameuse émission, Midi les zouzous. Il faut dire qu’avec mon emploi du temps à la fac qui me laissait certaines demi-journées de libre, qu’il m’arrivait en plus régulièrement d’alléger un peu davantage (franchement les cours magistraux de Méca et de Maths, j’y comprenais tellement rien que cela ne faisait aucune différence XD), je pouvais me retrouver occasionnellement devant ma télé à cette heure-là. Et très rapidement, même lorsque je n’étais pas présent à l’heure H, j’en suis venu à mandater ma mère pour enregistrer l’émission sur VHS, que je visionnais sans faute en rentrant des cours. Bref, retour en enfance total. 🙂
Voilà, j’en ai terminé de tourner autour du pot, il était temps d’arriver à l’essentiel : les dessins animés ! Et LE number one, celui qui a déclenché tout ça, c’est un tout petit anime à peine connu… J’ai nommé Olive et Tom. Je reviendrai un jour forcément sur ce monument dans un article à part entière, mais comme je l’évoquais dans mon sujet sur l’Ecole des Champions, j’étais un peu passé à côté durant mon enfance, et ce n’est qu’en ce début de millénaire qu’il a pris pour moi une dimension culte.
Je me rappelais très bien des personnages et des scènes mythiques, le duel Olivier / Tom au tout début, Marc Landers le bourrin, Ed Warner le gardien borgne, les jumeaux Derrick qui sautent sur les poteaux, … Mais les souvenirs étaient plutôt vagues au-delà de ça, et je n’avais surtout vu dans les années 80 que des épisodes par-ci, par-là. Toujours est- il que je me suis pris de passion pour cette fantasmée génération dorée du foot Japonais, me poussant à découvrir la version originale « Captain Tsubasa », ainsi que les nouvelles série telles que Captain Tsubasa World Youth ou Captain Tsubasa Road to 2002…
Je me voyais revenu 10 ans plus tôt, à recréer des héros animés dans des jeux vidéo, et notamment ici dans les différentes versions de PES. A moi les duels épiques avec David, mon compagnon de jeu favori, entre mes équipes du Japon (Tsubasa, Hyuga, Wakabayashi, Misaki, …), des « All Stars » Européens (Karl-Heinz Schneider, Salvatore Gentile, Pierre Alcide, …) et des « All Stars » du reste du monde (Carlos Santana, Juan Diaz, Shunko Sho, …). J’en frissonne encore et à vrai dire je regrette de ne plus avoir la motivation ni l’équipier adéquat pour réitérer la chose dans les jeux actuels… Mais comme je le disais plus haut, je reviendrai là-dessus, reste à savoir si ce sera dans un article sur Captain Tsubasa ou sur la saga ISS / PES (ou les 2 !) 🙂
J’ai aussi enfin pu découvrir un autre dessin animé culte pour dépressifs et autres tortionnaires d’enfants, en l’occurrence Princesse Sarah. Ce n’était vraiment pas le genre de série qui m’intéressait lorsque j’avais une dizaine d’années (disons que ça manquait un chouïa de sport et de baston), mais là je dois dire que j’ai été assez étonné d’avoir été scotché comme ça à l’écran pour suivre les (més)aventures de la petite Sarah. Bien qu’orpheline de mère, elle fréquente un pensionnat prestigieux grâce à la fortune de son père, en voyage aux Indes, avant de tomber dans la déchéance lorsque celui-ci vient à son tour à disparaître.
Elle devient alors la boniche du pensionnat, maltraitée non seulement pas la cruelle directrice Mademoiselle Mangin et tout le staff de l’établissement, mais également par ses ex camarades, avec à leur tête la petite peste (le mot est faible) Lavinia. Heureusement pour elle, elle pourra tout de même compter sur quelques amis pour survivre à cet enfer (au sens propre du terme lorsque l’écurie dans laquelle elle dort prend feu…). Ce dessin animé, à l’instar de Rémi sans famille ou de Gwendoline, est une vraie torture psychologique pour le téléspectateur et il faut être limite insensible pour ne pas être touché, voire verser une petite larme. Mais rassurez-vous, le dénouement sera heureux pour notre princesse en guenilles !
Je n’ai finalement pas regardé très longtemps Midi les zouzous, en tout cas pas vraiment au-delà de la diffusion de ces 2 dessins animés emblématiques des années 80, mais je ne pouvais omettre de mentionner 2 autres séries que j’adorais, cette fois-ci pas du tout « rétro » puisque datant environ de 2000. Mais contrairement à Olive et Tom et Princesse Sarah pour lesquels l’excuse de la nostalgie était toute trouvée, pour ceux-là, il était clair que du haut de mes 19 ans je ne pouvais décemment pas ébruiter la chose !
Les coupables ? « Les mille et une prouesses de Pépin Troispommes » et « Bêtes à craquer ». Pépin Troispommes raconte les pérégrinations d’un petit chevalier du même nom, qui parcourt le monde accompagné de ses 2 écuyers, Grosbec le cuisinier obèse et Picanier le bouffon. Pour ce qui est de «Bêtes à craquer, il s’agit des aventures loufoques d’animaux vivant dans une réserve naturelle en Afrique. Entre Gnou le gnou (!) mou du genou, Eugène l’éléphant colérique, Léo le lion un peu débile sur les bords et tous leurs acolytes, c’est gags à gogo et délire assuré ! Bon autant je reconnais encore une petite honte d’avouer mon attachement à Pépin Troispommes, autant pour celui-là, j’assume maintenant pleinement et je me risquerais même à vous conseiller d’y jeter un œil !
Même si « Midi les zouzous » est une émission récente et n’est en soi pas un souvenir d’enfance, elle trouve quand même toute sa place pour moi sur ce blog dans la mesure où elle coïncide parfaitement avec les prémices de ma nostalgie des années 80/90. Elle fait ainsi partie intégrante des éléments qui m’ont poussé, 10 ans plus tard, à prendre part à l’aventure Another Retro World. Impossible donc de ne pas lui accorder une petite tribune !
Salut les zouzous, à la prochaine !
– Yashide – https://twitter.com/lardon_83
A 20 piges j’ai également fait un coming out pour « le collège fou fou fou », qui ne m’avait pas forcément enchanté pendant l’enfance, et que j’enregistrais le midi dans Recré Kids (je ne sais plus quelle chaine)…!
C’est tellement bien ces dessins animés!
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