C’est un sujet douloureux et parlant pour probablement 100% des joueurs que je vais aborder aujourd’hui sous la forme d’un petit Top… Les déceptions ! Ce thème a certes déjà été abordé à plusieurs reprises dans certains de mes articles (DBZ 3 Ultime Menace, Alien Trilogy ou autres souvenirs de gamers frustrés), mais l’heure est venue d’enfin évacuer d’un seul coup une grande partie de toute cette haine enfouie et accumulée au fil de mon parcours de joueur. Et croyez-moi, il y a du très lourd ! Bien entendu, cette liste est complètement subjective et n’engage que moi, mais libre à vous de me mépriser / m’insulter / me lapider après lecture 😉 Voici sans plus attendre le Best of (ou plutôt Worst of pour le coup) de mes plus grandes déceptions vidéoludiques.
5) Gran Turismo 2 (Playstation)
Question jeux de course, la tendance jusqu’à l’aube des années 2000 dans ma ludothèque Super Nintendo et Playstation était plutôt largement aux Mario Kart-like, avec des Super Mario Kart, Street Racer, Motor Toon Grand Prix 2 ou Crash Team Racing. Hormis quelques jeux de Formule 1 auxquels je jouais très sporadiquement, l’arrivée de Gran Turismo, ses graphismes hallucinants et son réalisme poussé à l’extrême me donnait forcément envie de tâter de l’asphalte. J’avais pu m’essayer brièvement à l’épisode originel grâce à un copain qui me l’avait prêté, le temps de quelques courses en split screen. Certes je n’étais vraiment pas au point question conduite, mais c’était suffisamment attractif pour me donner envie d’acheter l’itération suivante lorsqu’elle pointa le bout de son capot. C’est tout de même avec 1 an de retard, à Noël 2000, que j’ai franchi le pas.
J’avais donc largement eu le temps de me hyper avec tous les tests dithyrambiques dans les magazines, le photoréalisme, les plus de 700 véhicules disponibles, … Pour finalement pas grand-chose ! C’était bien beau de faire des courses à 2 sans prise de tête, avec un adversaire tout aussi mauvais que moi mais quand il s’est agit de me lancer dans le mode calvaire (pardon, le mode carrière)… Entre les permis dans lesquels je luttais pour obtenir la moindre médaille et les courses où j’étais tout aussi ridicule (à fond à fond à fond, graviers, graviers, graviers, Jean Alesi syle), je me suis vite rendu compte que la simulation automobile, ce n’était VRAIMENT pas ma came. Bref, en lieu et place du « Real Driving Simulator » vendu, j’ai plutôt été confronté au « Real Driving Horror »…
4) Killer Instinct (Super Nintendo)
Eté 1995. Après avoir usé les manettes de ma Super NES seul ou en versus sur de multiples jeux de baston, de Street Fighter 2 Turbo à Mortal Kombat en passant par la série des Dragon Ball Z Super Butoden ou encore Ranma ½, un nouveau challenger faisait son apparition. Un jeu beau, violent, des persos ultra classes, des fatalités à la Mortal Kombat… Killer Instinct, développé par Rare, était le successeur tout désigné pour détrôner tous les hits (ou pas) précédemment cités et devenir ma référence du genre sur Super NES.
La boite de jeu une fois ouverte, sentiment étrange… L’excellente surprise de la découverte du CD des musiques du jeu dans le package, mêlé à une inquiétude grandissante à la vue de la cartouche noire, en me demandant si le jeu était bien un jeu français compatible avec ma console. Ouf, ça passe… Premières parties, on découvre les personnages finalement pas si classes que ça (loup garou, torche humaine, perso de glace, dinosaure, chef indien, robot, squelette, nana sexy -ah bon ok là ça va, surtout avec la fatalité « montrage de nibards », cf screen ci-dessous-), on s’amuse à tester toutes les fatalités, magazine de soluce à portée de main, et puis c’est tout.
Le soufflé est très vite retombé, et mes belles attentes avec. La prise en main ultra intuitive de Street Fighter 2 ? On passe. Le gore à outrance de Mortal Kombat ? Raté. Le fun de Tortues Ninja Tournament Fighters ? Non plus. L’affect de DBZ ? Encore moins. Alors probablement n’ai-je pas su saisir le potentiel d’un gameplay trop complexe pour moi, incapable que j’étais de sortir le moindre combo de plus de 10 coups. Toujours est-il que j’ai rapidement remis Killer Instinct tout en bas dans ma pile de jeu, dégouté d’avoir claqué plus de 500 balles pour « ça ».
3) DBZ Ultimate Battle 22 (Playstation)
Dragon Ball Z Ultimate Battle 22(+5) sur Playstation… Sujet sensible sur Another Retro World, et pas que pour moi puisque Melkiok avait déjà évoqué dans ces pages sa détresse par rapport à ce magnifique jeu de baston. Revenons donc un instant en 1996, à une époque où l’univers d’Akira Toriyama a été adapté chez nous à 3 reprises en jeux de versus fighting sur Super Nintendo avec la série des Super Butoden. Des jeux d’une qualité peut être médiocre avec le recul, mais qui ont marqué toute une génération de joueurs sur 16 bits, notamment avec le 2ème épisode « La Légende Saïen ». L’arrivée d’un nouveau jeu de combat sur Playstation laissait donc augurer du meilleur, et l’excitation atteignait son paroxysme avec la révélation du panel plus que complet de 22 combattants + 5 cachés allant des classiques Goku, Vegeta, Cell jusqu’à des personnages plus « exotiques » et tout aussi alléchants comme Tortue Géniale, Zarbon , Goku enfant, Tenshinhan ou même Hercule ! On continue un peu pour que la chute n’en soit que plus rude ? Une séquence d’intro ULTRA classe avec images de qualité dessin animé. Et pour terminer de m’achever et de me convaincre de me précipiter chez mon revendeur attitré en revenant de vacances à la rentrée 96, un guide du jeu dans un Playstation Magazine Hors-Série tel que je les affectionnais tant. Il y avait tellement d’images des personnages et des coups spéciaux que je ne savais plus où donner de la tête.
Malheureusement, l’euphorie a vite laissé place au dépit dès le premier duel lancé. En vrac, un jeu ultra lent, la disparition du split screen qui rendait les combats un tant soit peu dynamiques sur 16 bits, des graphismes in game au mieux laids (mention spéciale pour les décors auxquels l’adjectif « vide » ne saurait rendre suffisamment justice) et surtout… Surtout… Des coups spéciaux ridicules ! Oubliez les clashs dantesques de Kamehameha vs Final Flash des Super Butoden, vous n’aurez droit ici qu’à des boules de feu insignifiantes ne dépassant pas la taille d’un simple Hadoken. Excusez-moi, mais je n’ai clairement pas signé pour ça en achetant un jeu estampillé DBZ ! Ce DBZ Ultimate Déception méritait donc largement sa place sur le podium de ce top…
2) Resident Evil (Playstation)
Vous pensiez que j’avais frappé fort avec Gran Turismo, et bien ce n’était rien en comparaison avec ce numéro 2. Resident Evil sur Playstation, le mythe, l’épisode fondateur d’une série qui perdure depuis plus de 20 ans et s’étend bien au-delà du microcosme vidéoludique. LE titre qui a popularisé le survival horror et les hordes de zombies dans les jeux. Sorti sur Playstation courant 1996, je n’ai bizarrement pas succombé aux divers tests et soluces des magazines. Il faut dire que je n’avais acquis ma précieuse 32 bits que récemment (juin 1996) et que j’étais déjà largement occupé sur mes premiers jeux en attendant Noël (Toshinden, Alien Trilogy, DBZ Ultimate Battle 22 (lol), ISS Pro, Worms et Tekken 2). Malgré tout, certains de mes amis, beaucoup plus adeptes d’ambiances pesantes et de chairs dévorées, ont effectué un travail de sape pour me vendre au mieux ce nouveau chef d’œuvre de l’horreur et m’inciter à l’acheter. Bon en y réfléchissant, c’étaient les mêmes personnes qui m’avaient convaincu de prendre Alien Trilogy avec la console, un choix qui s’est pourtant révélé foireux pour moi…Enfin bref, jeune garçon influençable que j’étais, je suis finalement rentré dans leur jeu, misant toutes mes attentes de Noël sur le titre de Capcom. Non mais oh je suis plus un gamin, ce dont j’ai besoin, c’est d’un bon jeu qui fait peur, où l’on dézingue du zombie à coup de fusil à pompe, le top de la maturité quoi !
C’est donc au soir du 24 décembre que j’ai enfin débarqué à Raccoon City et son manoir (« Oh ! What a mansion ! ». J’avais prévu le coup et emporté ma console chez ma grand-mère chez qui on passait le réveillon pour pouvoir immédiatement me jeter dessus une fois les échanges de cadeaux terminés. Hélas, l’impression des premières minutes de jeu m’a paru assez fade passée l’excitation de la rencontre du 1er zombie, accompagné de la cinématique dévoilant son visage hideux. Peu convaincu, je me suis tourné vers l’autre jeu reçu, Davis Cup Tennis (bah tiens, un jeu de sport… On ne se refait pas ^^) en espérant en tirer davantage dès le lendemain. Malheureusement, le plaisir de jeu n’est jamais venu, et pour cause : le jeu ne correspondait pas du tout à mes attentes. Je m’imaginais un jeu d’action bien bourrin, je trouvais un jeu avec des énigmes avec des blasons à la con. Je voulais nettoyer des pièces pleines de zombies, je devais plutôt surtout chercher des clés et pousser des statues… J’ai bien tenté de m’accrocher et de faire le jeu avec une soluce, mais rien n’y a fait, je n’ai jamais eu le courage d’aller au bout.
1) Les Chevaliers de Baphomet : Le Manuscrit de Voynich (PC)
Et le voilà, le top 1 qui me fait mal à mon petit cœur de fanboy de la série Broken Sword. Je vous ai déjà longuement vanté mon amour immodéré pour le premier épisode ainsi que sa suite (Les Bouchliers de Quetzalcoatl), certes moins (sur)prenante mais tout aussi efficace. On parle tout simplement là de deux classiques du point and click en 2D, aux somptueux graphismes style dessin animé, aux mécaniques de gameplay bien rodées, aux énigmes bien senties (quoique parfois un peu limites question logique) et aux dialogues cultes (et le mot est faible). Après deux jeux sortis avec à peine un an d’intervalle en 1997, c’est peu dire que l’attente a été longue pour tout fan digne de ce nom jusqu’à ce troisième opus puisqu’il n’est arrivé que 6 ans plus tard, à la fin de l’année 2003. Dès les premières images de Broken Sword 3 distillées dans les magazines, une petite alarme se faisait entendre au fond de mon cerveau dévoué à la cause de la série de Revolution Software… Terminés les graphismes en 2D de toute beauté et le point and click, bienvenue dans l’ère de la 3D. Mais ne soyons pas trop médisants, un « point and click » moderne en 3D, ça peut se faire, Grim Fandango sorti quelques années plus tôt en est la preuve vivante (« vivant » n’est peut-être pas le terme approprié pour parler de Manny Calavera mais vous m’avez compris :p). En plus, l’histoire promettait d’être intéressante avec l’évocation du célèbre, mystérieux et indéchiffrable Manuscrit de Voynich. Encore une fois, George Stobbart allait être plongé au cœur d’une aventure mêlant aspects et lieux historiques et délires fantastiques de son créateur Charles Cecil. Laissons donc sa chance au produit me dis-je naïvement !
PC et époque oblige, ce n’est pas une version « officielle » que je me suis procuré, et grand bien m’en a fait ! 3D moche, charisme de George Stobbart proche du néant (Nico égale à elle-même…), dialogues réduits au strict minimum, maniabilité douteuse, … On continue ? Enigmes de poussages de caisses à tire larigot et pseudo séquences de furtivité pour échapper aux gardes, personnages insipides (malgré quelques clins d’oeils aux épisodes précédents), et une fin… Mon Dieu… Je crois que je n’ai jamais vu un truc aussi ridicule de toute ma vie. Je peux vous spoiler il y a prescription : un combat final « épique » se déroulant à Glastonbury en Angleterre entre George et… Un dragon ! Si ce n’est toujours pas assez clair, ma série fétiche avait été complètement piétinée et vidée de tout son charme. Le 4ème épisode viendra-t-il relever le niveau ? Rien n’est moins sûr, mais en attendant de vous parler des « Gardiens du Temple de Salomon », c’est bien ce satané Manuscrit de Voynich qui trône au « sommet » de la hiérarchie de mes pires désillusions vidéoludiques.
Mention honorable : Tomb Raider (Playstation), Ultimate Mortal Kombat 3 (Super Nintendo), Dragon Ball Z 3 : l’Ultime Menace (Super Nintendo), ICO (Playstation 2), Riven (PC)
Comme d’habitude, n’hésitez pas à laisser en commentaire votre propres expériences, c’est le moment de vous défouler et de nous révéler vos plus grosses déceptions !
– Yashide – https://twitter.com/lardon_83
Ne n’ai jamais joué à aucun de ces jeux !
Mes pires expériences on été sur Megadrive. La pire : Art Alive sans aucun doute…
Je n’ai jamais entendu parler de ce jeu ! En tant que fan de Megadrive, Melkiok en saura surement plus que moi 🙂
Je me retrouve tellement dans ton avis sur Ultimate Battle 22!!! Quelle incroyable déception ce jeu!
Sinon, c’est original de voir Resident Evil dans ta liste (et presque Tomb Raider aussi)!
ouais j’ai des goûts un peu particuliers XD mais bon l’écart entre ce que racontaient les magazines et ce que j’ai ressenti était tellement énorme…
Punaise avec Résident Evil t’envoie du lourd … moi c’est le jeu qui m’a fait acheter une PSone, et abandonné les 16 bits qui prenaient la poussière. Pour ma part je reste convaincu que pour moi mon (r)étron d’or reste celui-ci : https://octopaddle.wordpress.com/2014/03/01/1-retron-populous-master-system/
J’ai essayé d’y jouer sur Megadrive, mais j’ai jamais réussi à comprendre le principe 😀 Par contre Yuuyakun aime beaucoup
T’as réussi à être déçu par Resident Evil, Gran Turismo, Tomb Raider et Ico !? Pourquoi pas MGS et Silent Hill 2 aussi ? 😀
C’est plus logique d’être déçu par des gros jeux que par des jeux desquels tu n’attends rien ^^ sinon MGS j’ai plus qu’adoré et j’ai pas fait Silent Hill.
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