» Il était flic et il faisait du bon travail. Mais il avait commis le crime le plus grave en témoignant contre d’autres flics qui avaient mal tourné […]. Un hors-la-loi poursuivant les hors-la-loi, un chasseur de primes, un renégat… » Cette intro… Magnifique… Que dis-je ? Culte ! Et oui aujourd’hui nous allons parcourir l’asphalte brûlant en compagnie de Lorenzo Lamas… Hein ? Quoi ? Ah non désolé je me suis emmêlé les bottes de bikers, c’est bien de Ben dont nous allons prendre le contrôle tout au long de ce grand classique, estampillé Lucas Arts, du point & click PC qu’est Full Throttle. Mais reprenons l’histoire depuis le début…
Rien ne me prédestinait au départ à croiser la route du pourtant incontournable, pour tout joueur PC des années 90 qui se respecte, Full Throttle. A vrai dire je l’ai acheté tout à fait par hasard en raison d’un bon d’achat valable sur tout le rayon occasion de chez Dock Games, obtenu grâce à ma carte de fidélité assidument remplie. Bref, j’avais 350F à dépenser et j’avais d’ores et déjà opté pour Little Big Adventure sur PS1, pour 280F (avec le recul, même pas en rêve je paierais quasiment 30€ pour un jeu d’occaz de nos jours…). Il me restait donc à peine 70F à écouler, pas facile donc de trouver de quoi me satisfaire.
En furetant du côté du PC, j’ai finalement choisi Olympic Soccer à 30F et donc Full Throttle pour 40F. Je reviendrai peut-être sur LBA un autre jour, et probablement jamais sur Olympic Soccer, donc concentrons-nous sur le thème du jour. Nous sommes alors aux alentours de l’été 1998 et je ne connaissais pas du tout ce jeu, pourtant sorti en 1995. N’étant pas vraiment un adepte de la presse PC, et par ailleurs un peu novice en la matière puisque je venais d’avoir enfin un PC digne de ce nom pour remplacer mon 386, je n’avais donc strictement aucune idée de ce qui m’attendait. La jaquette ayant bien la classe et rentrant pile poil dans mon budget, j’ai décidé de me laisser tenter. Pour un achat « à la jaquette », je peux pour une fois affirmer que j’ai eu le nez creux !
Niveau point & click, je n’avais alors pas encore découvert les productions Lucas Arts hormis Indiana Jones que j’avais pu lancer quelques années auparavant mais dont je n’avais alors ABSOLUMENT PAS compris le principe… Mes seuls faits d’armes étaient à ce moment-là Les Chevaliers de Baphomet, les Boucliers de Quetzalcoalt (lien à venir :p) et Ark of Time. Peu de références certes, et aucune sur PC, mais c’était un genre qui m’attirait de plus en plus donc pourquoi pas ? Si l’on ajoute à ça le côté motard qui ravivait les souvenirs de Road Rash et mon engouement pour la série « Le Rebelle » (d’où l’intro, forcément…), l’investissement était plus que logique, et beaucoup moins risqué qu’une virée en 2 roues !
Nous voici donc dans la veste en cuir de Ben, leader d’un gang de motard nommé les Putois, qui se retrouve accusé à tort de meurtre (ah bah on y revient encore et toujours <3). Et la victime n’est pas n’importe qui, il s’agit de Malcolm Corley, ex-sommité dans le milieu des bikers et PDG de l’unique constructeur de bécanes, Corley Motors. Une sombre affaire avec en fond une histoire de succession, le vieux Corley soupçonnant son « fidèle » bras droit Ripburger de vouloir prendre le contrôle et, pire que tout, de lancer la firme dans le business des minivans… C’est pourquoi il préférerait que ce soit sa fille Maureen qui lui succède. RIpburger ne pouvant décemment pas laisser les choses se dérouler ainsi, il se débarrasse donc de son boss à coups de batte de baseball, faisant des Putois les coupables idéaux de l’exaction.
Vous l’aurez compris, la tâche sera ardue pour Ben le fugitif, seul contre (presque) tous pour faire la lumière sur cette sordide affaire, blanchir son nom ainsi que celui de son gang, et démasquer la supercherie et stopper Ripburger dans son ignoble dessein de conquérir le marché des minivans (non non ce n’était pas simplement les affabulations d’un vieux sénile).
L’impression une fois Full Throttle démarré satisfaisait pleinement la promesse laissée espérée par la jaquette, que ce soit au niveau des graphismes très agréables dans un style dessin animé du plus bel effet (avec pas mal de cinématiques pour agrémenter le tout) ou de l’ambiance sonore qui colle parfaitement. A noter tous les dialogues qui étaient doublés ainsi que la présence sur la BO de titres des Gone Jackals (avec paroles s’il vous plaît), un groupe Américain créé dans les années 80.
Au niveau du gameplay, pas de simple clic droit / clic gauche ni de liste de verbe comme dans beaucoup d’autres productions Lucas Arts, c’est ici une espèce de roue des actions, dans laquelle on a le choix d’intéragir avec les yeux, la bouche, la main ou le pied. Le principe a d’ailleurs ensuite été repris dans le 3ème volet de Monkey Island (The Curse of Monkey Island). Malheureusement, les rencontres et dialogues avec d’autres personnages sont bien trop rares, de même que les combinaisons d’objets trop peu nombreuses et limitées. En conséquence, Full Throttle est un jeu très court et vraiment pas difficile pour peu que l’on soit rodé aux mécaniques du point & click. D’ailleurs, comme les premiers Monkey Island, la soluce de Full Throttle tenait en moins de 2 pages dans les magazines dédiés de l’époque…
Il y avait cependant un dernier point sortant de l’ordinaire et du côté plutôt classique de ce jeu, et qui reste à ce jour le plus gros souvenir que j’ai de Full Throttle : les duels à moto ! Quand je parlais un peu plus haut de l’affect de Road Rash qui a influencé mon achat, je peux dire que je n’ai vraiment pas été déçu. Une partie de l’aventure propose une série de duels acharnés dans le plus pur style du titre d’Electronic Arts. Le but étant de sillonner une route en plein désert, pratiquée par quelques bikers équipés d’armes plus ou moins létales, de la chaîne à la tronçonneuse en passant par un boulet à pic et une planche. Il faudra donc récupérer des armes de plus en plus puissantes pour arriver à nos fins, et utiliser l’équipement adéquat pour faire bouffer le bitume à tel ou tel adversaire. A y réfléchir, c’est en quelque sorte le pendant motard du duel d’insultes dans les Monkey Island… J’ai ainsi passé plusieurs heures à me promener et à enchaîner les duels, laissant de côté mon objectif principal juste pour le plaisir de savater du motocycliste récalcitrant.
Inutile d’aller plus loin (j’avais de toute façon fait le tour en fait…), Full Throttle restera une référence en matière de point & click dans mon parcours de joueur, se faisant sa place aux côtés des Monkey Island, Grim Fandango ou Beneath a Steel Sky (mais derrière Broken Sword, faut pas déconner :p), malgré les limites évidentes en terme d’interactions ou de durée de vie. Sur ce je vous laisse, je retourne rôder du côté du Dakota ;-)
Et pour finir, le petit bonus 😀
– Yashide – https://twitter.com/lardon_83
Un très bon jeu que j’ai découvert sur le tard, en 2002… oui, le défaut majeur du jeu est sa durée de vie, liée à un manque d’interaction avec l’environnement et la sensation d’une quête trop dirigiste (ah ! Les séquences de conduite de moto en… quicktime !!! Oui vous avez bien lu !!!). Bref on se retrouve vite bloqué avec rien à faire, et on résout de toutes petites énigmes sur un « stage » dans lequel on ne remet pas les pieds, un peu décevant par rapport à un monkey island 2 qui s’étale sur de multiples lieux dans trois îles en simultané. Mais la force de full throttle, c’est l’esprit et le scénar, et ce côté futuriste étrange, je dirais presque uchronique…
Je cherche toujours le successeur de discworld 2.Niveau ambiance et énigme,ce jeu est énorme.Je ne suis pas joueur pc,ce qui n’arrange pas la chose.Il y a des soirs où j’ai envie de rebrancher mon ancienne Playstation pour discuter avec le vampire dans le bar…😉🌙
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