J-4 ! Le jour fatidique approche, l’excitation est à son comble. J’espère que votre estomac est prêt à encaisser toasts en tout genre, chapon et bûches. Histoire de vous faire patienter durant cette dernière ligne droite, je vais conclure ce mois dédié aux tops 5 des Noëls de notre enfance avec mon classement personnel des meilleurs cadeaux reçus, catégorie Jeu Vidéo. Petit rappel des précédents articles pour les retardataires, et on enchaîne directement avec du très lourd !
5) Yoshi’s Island (Super Nintendo / Noël 1995)
Je vous avais prévenu, il n’y a pas d’amuse-bouche, on attaque directement par un gros morceau avec un désormais classique du jeu de plate-forme sur Super Nintendo. Remaké et décliné à l’envi sur toutes les consoles Nintendo depuis 20 ans, ce Yoshi’s Island est la suite directe du mythique Super Mario World.
Dans les bacs en décembre 1995, il était impossible pour moi de rater le coche et de passer à côté DU jeu de plate-forme de la fin d’année. Entre les tests flatteurs dans les magazines et une pub matraquée à la télé (« – T’as fini les 60 niveaux avec 100% de bonus ? – Si je l’avais pas fini je serais vraiment un bouffon ! »), difficile de ne pas céder à la tentation. D’autant que l’expérience semblait originale avec Yoshi volant la vedette à Mario (je n’avais pas joué à Super Mario World, honte à moi, donc je n’avais dirigé Yoshi que dans Super Mario Kart).
A presque 13 ans, plus vraiment de magie de Noël, je me suis rapidement précipité chez mon dealer pour essayer la bête et valider définitivement sa place sur ma liste de cadeaux. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’au matin du 25 décembre, je n’ai pas été déçu d’enfin profiter pleinement de l’expérience, de parcourir ces dizaines de niveaux aux couleurs chatoyantes, chevauchant les Yoshi dans leur quête de réunir Baby Mario et Baby Luigi, tout en récoltant pièces rouges et autres fleurs, histoire de boucler le jeu à 100% et ne pas être un bouffon :D. Le seul point noir de Yoshi’s Island ? Le cri strident et insupportable de Baby Mario lorsque Yoshi se fait toucher et que les ennemis tentent de s’emparer de lui… En même temps, y’a qu’à être meilleur et ne pas se faire toucher ^^
4) Link’s Awakening (Game Boy / Noël 1994)
Si je devais choisir mon Zelda préféré, le choix serait cornélien entre A Link to the Past et Link’s Awakening. Heureusement pour moi et les besoins de ce top, seul l’un des deux a fait l’objet d’un cadeau de Noël ! Link’s Awakening est sorti sur Game Boy en fin d’année 1993, mais ce n’est que l’année suivante qu’il a pris le chemin de la hotte de qui-vous-savez. Non seulement je n’étais pas encore spécialement attiré par la série Zelda, que j’allais découvrir quelques mois plus tard avec Zelda 3, mais comme vous le verrez un peu plus tard dans ce classement, Noël 93 a été particulièrement chargé pour moi côté jeu vidéo 😉
Mais ce n’était que partie remise, car après avoir goûté aux joies de l’épisode Super Nintendo en cours d’année 94, l’évidence me sautait aux yeux, il me fallait prolonger l’expérience sur ma portable préférée. Les heures d’aventures inoubliables à parcourir Hyrule et les discussions animées entre potes pour essayer de se débloquer avaient eu le dessus sur un challenge un peu trop ardu à mon goût (je ne finirai A Link to the Past que 2-3 ans plus tard). Link’s Awakening était un des derniers (si ce n’est le dernier) jeux que j’ai acheté sur Game Boy, et son achat et l’attente insoutenable jusqu’au jour de Noël me ramenaient au souvenir de mes premiers émois sur la portable de Nintendo (hop encore du teasing pour la suite du top).
Le jour tant attendu arrivé, la console entre mes mains moites et fébriles… Une tempête, Link s’échouant inconscient sur une plage, un mystérieux œuf géant trônant au sommet de l’île… J’étais prêt à faire mes premiers pas sur l’île de Cocolint et faire toute la lumière l’énigme du Poisson-Rêve !
3) Les Boucliers de Quetzalcoatl / NHL 98 (Playstation / Noël 1997)
Qu’est-ce qui pouvait surpasser les jeux cités précédemment, pourtant des références absolues dans leurs genres respectifs ? Il fallait bien le concours de 2 titres simultanés pour atteindre ces sommets ! Pris individuellement, Les Boucliers de Quetzalcoatl aurait pu glaner la 5ème, voire la 4ème place, mais probablement pas dépasser Link’s Awakening dans mon cœur de pixels. Mais l’ajout de NHL 98 lui donne le petit coup de boost nécessaire et suffisant pour faire entrer Noël 1997 sur le podium de mon top.
Lorsque j’ai essayé de faire la rétrospective de mes Noël pour faire mes classements, je vous avoue que j’ai eu beaucoup de mal à trouver des souvenirs vraiment nostalgiques post période Super Nintendo. Adolescence oblige, Noël et ses repas de famille était plus devenu une période désagréable, avec pour seule compensation les quelques cadeaux qui trouvaient le chemin du sapin. Une consommation des jeux vidéo différente, un peu plus de moyens, des jeux moins chers qu’à l’époque des cartouches, sans compter la disparition de l’attente de la nuit du 24 puisqu’on avait maintenant pris l’habitude de déballer les cadeaux avant le dessert… La magie de Noël s’était clairement évanouie. Malgré tout, la combinaison des Boucliers de Quetzalcoatl et de NHL 98 a su me faire oublier ces désagréments et me rappeler aux bons souvenirs de mon enfance avec des vacances pleinement remplies d’interminables sessions de ces 2 jeux !
Pour plus de détails sur NHL 98 vous pouvez retrouver mon article dédié par ici. Pour la faire courte, un jeu qui m’a fait passer par tous les états, du dépit en me retrouvant tout d’abord avec un autre jeu (NHL Breakaway 98) jusqu’à la satisfaction des confrontations viriles sur la glace, seul ou à 2
Quant aux Boucliers de Quetzalcoatl, il s’agit de la suite du génialissime point and click Les Chevaliers de Baphomet sorti l’année précédente (si vous ne connaissez pas encore mon amour pour ce chef d’œuvre, je vous invite à aller jeter un œil ici). Après avoir terminé ce dernier au printemps 97, j’ai accueilli avec une excitation assez indescriptible sa suite dès l’apparition de la première image dans une minuscule brève au milieu des previews d’un numéro de Player One.
Pour la faire courte, c’est le jeu que j’ai le plus attendu de toute ma vie. A l’affût de la moindre nouvelle image, c’est limite si je comptais les jours me séparant de l’objet de toutes mes convoitises. Une fois le jeu acheté en compagnie de mes parents, c’est peu dire que j’ai bavé devant ce boitier, désespéré de devoir attendre durant ces derniers jours interminables avant le 24 décembre 1997. Pour en savoir plus, il va falloir prendre son mal en patience, mais promis, je vous donne rendez-vous très bientôt sur Another Retro World 😉
2) Game Boy (Noël 1990)
Les jeux, c’est bien beau, mais encore faut-il déjà avoir la console qui va bien pour les faire tourner. Et forcément, ces cadeaux surpassent largement tous les autres en termes de prix, d’excitation et de nostalgie. On entre donc dans cette catégorie pour la médaille d’argent de mon top jeux vidéo de Noël avec LA Game Boy. Avoir ma toute première console rien qu’à moi, un fantasme alimenté par les pubs incessantes vantant les qualités des jeux mais aussi et surtout la portabilité de la machine ! Le rêve était sur le point de se concrétiser en ce Noël 1990.
J’étais déjà depuis quelques années un joueur acharné grâce à l’Atari 2600 de mes parents et je voyais bien évidemment dans la portable de Nintendo la possibilité de m’affranchir de toutes les contraintes liées à ma console de salon favorite. Avec pour seule concession le noir et blanc de l’écran, terminés les réglages fastidieux de la télé, les branchements et l’attente d’une opportunité pour pouvoir enfin monopoliser l’écran familial. A moi les jeux « nouvelle génération », les parties interminables aux quatre coins de la maison et partout ailleurs ! Et surtout, à moi ce fantastique Super Mario Land dont les furtives images dans les pubs m’hypnotisaient au plus haut point.
Le 25 décembre arrivé, un soupçon de déception… Point de Super Mario Land, mais peu importe (Daisy croupira juste un peu plus longtemps dans les geôles de Sarasaland… Courage, 3 mois à tenir avant mon anniversaire !) car les jeux accompagnant ma nouvelle merveille grise suffiront amplement à satisfaire mon appétit vidéoludique en attendant Mario. Au programme, l’inimitable Tetris, de la plateforme/réflexion avec Bugs Bunny Crazy Castle, du shmup avec Solar Striker et du flipper crocodilesque avec Revenge of the Gator. Des expériences variées, allant de la frustration à l’éclate totale (je vous renvoie vers les articles concernés pour plus de précision), mais en tout cas des heures de jeu à n’en plus finir qui feront de l’année 1990 l’un de mes plus grands souvenirs de Noël.
1) Super Nintendo (Noël 1993)
Noël 1993… La Super Nintendo… Le plus beau, le plus gros cadeau jamais reçu dans mon enfance/adolescence. Le grand vainqueur incontesté et incontestable de ce top. 3 ans après avoir eu ma première console portable, il était grand temps de passer à l’étape supérieur et d’avoir ma console de salon juste pour moi ! La pression était lentement mais surement montée en moi au fil de cette année 1993 à force d’orgies d’images de jeux aux graphismes incroyables et de tests dithyrambiques dans les magazines. Mieux encore, l’émission culte Televisator 2 permettait de mettre en mouvement ce que je ne pouvais que fantasmer à la lecture de mon Super Power fétiche.
Ayant convaincu mes parents qu’il me fallait absolument la bête à Noël pour me récompenser de mes bonnes notes à l’école, le plus dur restait à venir. LA question existentielle : quels jeux ? Je me revois encore à feuilleter frénétiquement le catalogue JouéClub en scrutant avec envie les pages jeux vidéo, hésitant entre les différents packs me tendant les manettes. J’emmenais ce catalogue partout avec moi, jusque dans les cours trajets en voiture pour accompagner ma sœur à ses séances de code de la route le soir, éclairé tant bien que mal par une mini lampe de poche.
En tant que fan de jeu de plate-forme, il était complètement impensable de ne pas accompagner ma future nouvelle acquisition d’un Mario digne de ce nom. Ou plus exactement 4 Mario puisque c’est finalement sur le pack Super Mario All-Stars que mon choix va se figer. Les 4 jeux Mario sur NES pour le prix d’un, en sachant que je n’avais goûté que très brièvement au 2ème épisode chez un copain. Pour compléter le panorama et diversifier au maximum mes débuts, il me fallait absolument un jeu de sport et un jeu de baston. Pour le sport, Eric Cantona Football Challenge a remporté la mise sans vraiment de concurrence. La question était déjà un peu plus problématique pour mon dernier choix. Street Fighter 2 Turbo ? Mortal Kombat 2 ?
Mon cœur balançait au rythme des images des Televisator que j’enregistrais et regardais constamment, dans l’espoir qu’une révélation m’apparaisse. J’en venais à comparer les coups spéciaux et les voix associées qui étaient montrés pour savoir lesquels me plaisaient le plus. L’évidence m’est finalement apparue, et avec le recul l’intuition fut la bonne, puisque j’ai opté pour le titre de Capcom.
Allez un petit effort, plus que quelques jours à patienter avant l’un des jours les plus fantastiques de ma vie de joueur…
Et voilà, vous savez tout sur les cadeaux de Noël qui m’ont fait le plus saliver et vibrer durant mon enfance. Nous espérons que cette petite série de tops vous auront plu et auront également ravivé quelques souvenirs enfouis. D’ailleurs n’hésitez pas à laisser en commentaire vos propres tops ! Un tout petit peu en avance, je vous souhaite à toutes et tous un très joyeux Noël, en espérant que vous avez été sages cette année et que tous vos Pères et Mères Noël respectifs vous aurons gâté bien comme il faut ! Et je vous dis à l’année prochaine sur Another Retro World !
– Yashide – https://twitter.com/lardon_83
Beaucoup de souvenirs personnels ont été marqués aussi par les consoles Nintendo ou les jeux Nintendo à Noël. Chaque année, mon frère me reparle d’une Nintendo 64 achetée par surprise par les parents. Jeu et jouet à la fois, Nintendo a toujours disposé de campagnes publicitaires assez fortes pour donner envie aux plus jeunes d’entre nous ! 🙂
Je plussoie, juste pour cette phrase sur l’achat de la game boy et éviter d’attendre « une opportunité pour pouvoir enfin monopoliser l’écran familial » tellement vrai ! Belle rétrospective, que beaucoup ont pu connaître (dans mes bras Bro’ !).
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