GTA Vice City sur PS2

yashide Par Yashide

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Après 2 épisodes plus que controversés en 2D, la saga Grand Theft Auto passe à la vitesse supérieure et débarque sur PS2 fin 2001 avec GTA 3. Les premiers volets de la série ayant été plutôt accueillis froidement par la critique, cette nouvelle mouture en 3D a surpris tout le monde par ses qualités techniques et ludiques. Etant donné que j’avais joué au 1er chez un pote, qu’il m’avait bien fait délirer, et que ce nouvel opus semblait faire l’unanimité dans la presse, je me suis donc jeté dessus sans me faire prier mi-2002, une fois le monolithe noir de Sony en ma possession. Malheureusement, ce fut une déception pour moi. Je me suis arrêté bien avant de l’avoir terminé et j’ai fini par simplement le lancer lorsque j’avais besoin de me défouler, pour jouer en utilisant le cheat pour avoir le tank et semer le chaos et la destruction sur mon passage.

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J’ai donc vu l’arrivée de l’épisode suivant, nommé GTA Vice City, seulement quelques mois plus tard, fin 2002, avec méfiance, n’étant a priori même pas attiré à l’époque par l’ambiance 80s qui se profilait à l’horizon. Mais à la lecture (et relecture et rerelecture…) du test de Julo dans Joypad, je me suis finalement laissé tenter sans trop de difficulté et je me le suis finalement procuré pour ainsi dire en Day one… J’étais prêt à laisser une autre chance au rejeton des Ecossais de Rockstar !

Dans cet espèce de GTA 3.5, la formule ne change pas, il s’agit toujours d’un monde ouvert en 3D dans lequel on nous « propose » d’effectuer diverses activités et missions toutes plus illégales les unes que les autres. De la menace de témoin gênant à la tronçonneuse au déclenchement d’une guerre des gangs en passant par le transport de poudre blanche (comment ça c’est pas du sucre ?). Au niveau technique, pas de révolution non plus, le moteur est amélioré, la visibilité de la carte également (aussi et surtout, c’est un point qui m’avait rebuté dans GTA 3 !) mais les mécanismes de jeu sont déjà bien rôdés donc nul besoin de bouleverser la donne !

I wear my sunglasses at night

Cependant, exit la sombre et sale Liberty City, nous voici plongés dans la flamboyante et colorée Vice City des années 80, dans laquelle on  incarne Tommy Vercetti, un mafieux à la solde d’un des parrains locaux, Sonny Forelli, tout juste libéré après 15 ans derrière les barreaux. Désireux de se réintégrer dans la vie active, Tommy est tout de suite impliqué dans un deal pour son ex et néo-employeur qui tourne mal (un coup monté par celui-ci…). Pour sauver sa peau, il va se lancer à la recherche de la came et de l’argent « perdus » que son boss lui réclame…

Et là, dès le début, Vice City fait mouche. Cette ambiance… Cette ambiance PUTAIN !!! Et pourtant je n’étais vraiment pas dans le trip 80s à l’époque (c’était encore trop récent et j’étais trop jeune pour être nostalgique :p), mais les persos complètement délirants, les fringues ringardes, l’atmosphère barrée tout simplement, tout ça m’est tombé dessus d’un seul coup sans que je m’y attende. Contrairement à GTA 3 dont l’environnement avait tendance à me rebuter, j’ai tout de suite pris plaisir à faire évoluer ce cher Tommy dans le monde impitoyable du crime organisé Floridien, passant d’un commanditaire à un autre lui confiant ses basses besognes, pour petit à petit s’émanciper et étendre son emprise sur toute la ville.

Le « terrain de jeu » est divisé en 2 îles principales, avec plusieurs zones ayant chacune leur identité propre, du centre-ville et ses buildings surdimensionnés à ses plages paradisiaques en passant par les ghettos sous le joug des gangs rivaux Cubains et Haïtiens.

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D’ailleurs, suite aux différentes missions du jeu, il vaudra mieux éviter de croiser leur route à moins d’être suffisamment armé puisqu’ils auront tendance à tirer à vue dès que vous passez à proximité. Quoi qu’il en soit, les missions sont variées, tantôt portées sur le gunfight, tantôt sur la conduite de véhicules, et mettent en scène des situations plus que cocasses avec par exemple les missions destinées à promouvoir le studio de films pornos (et son égérie Candy Suxxx qui se tape un sénateur adepte de la soumission) fraichement acquis ou celles dans lesquelles on doit escorter et protéger le groupe de Hard Rock « Love Fist » (très classe comme nom si vous voulez mon opinion) d’un déséquilibré qui veut attenter à leur vie.

I am Fernando Martinez and THIS, is emotion

Le panorama semble déjà pas mal et pourtant je n’ai pas encore abordé LE meilleur point du jeu, sa bande son. Je n’ai pas habituellement une grande propension à me laisser immerger dans les univers vidéoludiques mais là je dois dire que le coup de foudre a été total et que les musiques ont grandement contribué à faire entrer GTA Vice City dans mon Panthéon personnel. Et même plus que ça, à une époque où j’écoutais essentiellement du rap, ce jeu a été le point de départ d’une évolution et d’une diversification de mes goûts musicaux. Je passais des sessions entières de jeu à tourner dans la ville en voiture juste pour écouter certaines des extraordinaires radios diffusées.

Chacune avec son style musical propre (pop, disco, hip hop, hard rock, …), c’étaient des heures de monuments musicaux qui enchantaient mes cages à miel, de Michael Jackson à Kool and the Gang, en passant par Ozzy Osbourne, Toto, Kurtis Blow ou encore Nena . Bref il y en a vraiment pour tous les goûts. Cerise sur le gâteau, les morceaux étaient entrecoupés par des petits speechs des animateurs de la station et des pubs complètement tordantes (Pet Stuffers, Complete the look, …) donnant l’impression d’une vraie émission (et même de concurrence entre les stations). Et je ne peux pas omettre de mentionner les 2 stations de talk KCHAT et VCPR (Vice City Public Radio) tout simplement hilarantes. Difficiles à suivre dans le feu de l’action, mais elles méritent clairement de se poser dans un parking une petite heure pour profiter pleinement des dialogues déjantés.

Personnellement, ma préférence se portait incontestablement sur la station Emotion 98.3, spécialisée dans les power ballads (Toto, Cutting Crew, Foreigner, …), et animée par Mister Fernando Martinez, latin lover par excellence qui distille ça et là ses anecdotes croustillantes et à peine miso… En un mot : Cultissime. Je suis tellement fan de cette BO que je m’étais empressé de télécharger les mp3 des chansons pour les écouter en boucle (notamment lors d’un job d’été où je bossais la nuit pour me donner du courage). Depuis, Youtube a fait son apparition et je pouvais écouter non seulement les chansons mais les stations dans leur intégralité. Encore mieux, Yuuya kun m’a offert à Noël 2014 le coffret de 7CD compilant toutes les radios musicales de Vice City, que je n’avais pas pris la peine d’acquérir à l’époque et qui est devenue difficilement trouvable en bon état à un prix raisonnable. Le cadeau rêvé pour le fanboy que je suis.

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You take my self control

Pour terminer, GTA Vice City ayant fait l’objet d’un portage sur PS4 (avec ajout des trophées, ô joie), je n’ai bien évidemment pas pu m’empêcher de l’acheter et de le retourner bien comme il faut en moins d’une semaine. Je ne vais pas vous le cacher, il a pris un sacré coup de vieux. Pas tant sur le plan technique qui compte assez peu pour moi finalement, mais surtout sur la jouabilité archaïque qui m’a complètement rebuté. Rarement un jeu m’aura autant fait péter les plombs ! Le redémarrage a été douloureux mais au final on s’habitue (même si Yuuya vous dira que je ne sais pas conduire ni piloter d’hélico, comme d’hab…) et le plaisir immense de l’époque est toujours là, de même que le stress d’être bloqué à 99% de progression alors que je pensais avoir tout fait…. Et, mes goûts musicaux ayant encore évolué dans l’intervalle, j’ai été assez agréablement surpris de découvrir la radio V-Rock, complètement ignorée en 2002, sous un tout autre jour, au point même d’être considérée comme ma station préférée dans les stats de ma partie.

L’ayant commencé juste avant Noël et platiné le 1er janvier, c’est d’ailleurs assez amusant de constater le parallèle avec le réveillon du Nouvel An 2002, que j’ai passé devant Vice City tout seul en déprimant dans ma chambre, terminant la mission finale quelques minutes après le passage en 2003 en attendant désespérément de recevoir ne serait-ce qu’un SMS de Bonne Année – qui n’arriva jamais d’ailleurs XD. Heureusement les choses ont évolué depuis quasiment 15 ans et j’ai pu savourer pleinement cette expérience ultra nostalgique.

Keep on loving you

Malgré la déception de GTA 3 qui aurait pu me refroidir, je suis vraiment heureux d’avoir accordé le bénéfice du doute à GTA Vice City qui trône fièrement depuis dans mon top 5 vidéoludique ever (voire même dans mon top 2, c’est dire…). Forcément, depuis ce fantastique Vice City je ne rate plus un épisode de GTA. Malgré tout, mais même si je m’éclate toujours d’une façon ou d’une autre et que les jeux sont géniaux, il me manque toujours un petit (gros ?) quelque chose, cette ambiance colorée et cette folie caractéristiques de Vice City. J’attends donc avec impatience l’annonce de chaque nouvel opus en croisant les doigts pour ressortir ma plus belle chemise à fleur du placard et retourner dans la ville de tous les vices !

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– Yashide – https://twitter.com/lardon_83

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12 réflexions au sujet de « GTA Vice City sur PS2 »

  1. Ah ouais alors pour moi aussi ce jeu a été un tournant, y compris vestimentaire… Et vive la chemise a manches courtes ! Ce jeu est connu des gosses et des jeunes ados, curieusement. Je pense que ça a été le début des grandes polémiques autour du jeu vidéo 2.0 : violence et open world + arrivée des MMORPG à la même époque. Je te rejoins complètement sur la BO du jeu, d’ailleurs bravo pour le coffret, je ne savais pas qu’il existait !

    • La classe 😀

      L’impression de violence était un peu édulcorée par l’ambiance, j’y jouais sans pb devant (et avec) un enfant que ma mère gardait et qui avait 12 ans à l’époque. Ca me paraît surréaliste avec le recul, mais bon ça va il est pas devenu détraqué à cause de moi lol

  2. Et comment ne pas penser aux 2 référence du jeu : Scarface et 2 flics à Miami ! Ha quel clin d’oeil au cinéma… par contre je te rejoins sur la jouabilité qui a nettement vieillit, pour éviter la hype de GTA 5, je m’étais relancé le jeu, et si l’ambiance était là de nombreuses mécaniques ont pris cher : poussif, jouabilité souvent limite… mais oui quelle ambiance !

    • je n’avais pas ces références à la base vu que je ne m’intéresse pas du tout au ciné ^^’

      Il faut être un peu maso (ou fan) pour le refaire aujourd’hui c’est clair, ça tombe bien je suis les 2 ahah ! San Andreas est BEAUCOUP plus agréable de ce point de vue là (coming soon on Another Retro World XD).

    • Ahah c’est pas très fin par les temps qui courent, mais effectivement ca a toujours été un classique dans les gta de foutre le dawa dans les night clubs pour se faire monter le niveau de recherche…

  3. J’ai toujours aimé la série GTA. D’ailleurs, l’ambiance des années 80 dans le jeu GTA Vice City est superbe. Le scénario et les différentes missions m’avaient beaucoup plu. J’attends le GTA VI avec impatience.

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