Je vous l’annonçais en conclusion de mon article consacré à NHL 97, la saison virtuelle de hockey suivante se révélerait plutôt mouvementée. Nous y voici donc, puisqu’il s’agit précisément de cette cuvée 1997-1998 que je vais évoquer aujourd’hui.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’histoire commence mal avec une grosse déception. En effet, je me retrouve à acheter pour Noël 1997 un jeu qui se nomme NHL Breakaway 98, que j’ai tout bêtement cru à tort être le NHL 98 d’EA Sports, simplement affublé pour l’occasion d’un sous titre… Raté… Grossière erreur dont je m’aperçois immédiatement la manette en main. Ça n’a rien a voir avec le 97, le jeu est clairement orienté action comparé à la relative lenteur du 97, avec de surcroît des effets visuels aberrants comme le puck qui laisse une grosse traînée rouge dans son sillage. La déception était telle que je ne lui ai pas laissé la moindre chance et que je l’ai très rapidement revendu…
Quasiment 19 ans plus tard, la frustration est je vous rassure retombée et je reconnais que, bien qu’il n’arrive pas à la cheville d’un épisode de la franchise « officielle », NHL Breakaway 98 avait quelques features sympathiques. Je citerai essentiellement la gestion des blessures et le système de points de bonus obtenus en effectuant certaines actions (des « breakaway » – échappées en face à face avec le goalie adverse, d’où le titre :D). L’accumulation de ces récompenses permettant notamment d’engager des coaches spécialisés pour augmenter certaines compétences. Par exemple un coach offensif qui augmente de 10 points la caractéristique shoot de tous les joueurs ou un coach de powerplay (supériorité numérique) qui va booster temporairement les performances des joueurs lors de cette situation en cours de match…
Mais venons-en au gros du débat voulez-vous ? Car une fois délesté de cet ersatz, c’est bel et bien le VRAI NHL 98 d’EA Sports qui trouve finalement le chemin de ma Playstation.
Au rayon des nouveautés, la possibilité de prendre les rênes (le jeu de mot rêne / renne / caribou n’est pas loin, mais je me retiens…) d’une quinzaine de sélection nationales en plus des 26 franchises de la NHL et des 2 équipes All-Stars. Cet ajout est parfaitement en rapport avec l’actualité de l’époque car, pour la première fois pour les Jeux de Nagano 1998, la NHL a fait une trève Olympique et permis aux joueurs évoluant en son sein de rejoindre leurs équipes nationales respectives et de participer au tournoi (conclut par la médaille d’or de la République Tchèque de Jaromir Jagr, je ne pouvais bien entendu pas oublier de mentionner l’anecdote :p)
Vous êtes hardcore et voulez relever un petit défi ? Simuler le tournoi en mode All Star et faire accéder l’équipe de France à la plus haute marche du podium. Croyez moi, ça ne sera pas une mince affaire… Je me suis désespérément cassé les dents en rejouant au jeu, mais si l’un d’entre vous est motivé, je relève le challenge avec plaisir 🙂
Au niveau de l’habillage des matches, la disparition des cinématiques de présentation apparues dans la mouture précédente est très largement compensée par l’ajout des commentaires in-game. Ils sont « nerveux », vraiment en phase avec l’action et remplissent clairement leur rôle en augmentant les sensations, le stress et le rythme lors des matches (qui n’en manquent déjà pas à la base). Cela peut paraître ridicule de nos jours, mais l’apport était vraiment convaincant, et bien loin des commentaires mollassons des jeux de foot plus prisés de ce côté de l’Atlantique. Petit bonus également avec les hymnes Américains et Canadiens maintenant chantés, et l’apparition des hymnes des autres nations (je n’ai pas été tous les vérifier, mais la Marseillaise ou l’hymne Italien sont bien présents)
Pour ce qui est des matches en eux-mêmes, en comparaison de NHL 97, c’est ici beaucoup plus rapide et nerveux (un peu trop peut-être…). Les impacts sont plus intenses (mention spéciale aux joueurs qui se gamellent lamentablement contre la balustrade après avoir manqué leur mise en échec sur le joueur adverse) et les tirs donnent vraiment une impression de puissance. Les graphismes ont également incontestablement digéré le cap de la 3D et la fluidité et le détail des animations sont un régal pour les yeux.
On a donc affaire à un revirement total depuis l’épisode précédent avec un jeu ultrarapide, à la fois plus arcade dans ses sensations mais également plus simulation dans les larges possibilités offertes au joueur. NHL 98 est également beaucoup plus difficile. En effet, là où dans le 97 je m’imposais sans forcer en mode All Star (hard) dès mes premières parties, je dois ici lutter pour gagner chaque match en mode Pro (normal). On marque beaucoup moins facilement et les scores sont souvent peu élevés. D’ailleurs, il est assez flagrant de constater comment a été réglé le jeu de ce point de vue en regardant les stats des meilleurs pointeurs après avoir simulé une saison complète…
Pour finir, je vais comme promis continuer sur ma lancée et vous donner une petite astuce, avec LA technique pour marquer : le one-timer (tir instantané). On déboule d’un coté de la cage, on fait une passe latérale éclair pour son coéquipier situé à l’opposé et on shoote sans contrôler le palet… Soyons clairs, ce n’est pas dans les mêmes proportions que mon astuce NHL 97 mais c’est relativement efficace tout de même…
1998 n’a donc pas forcément été une grande année, tout d’abord en raison des péripéties liées à la déception initiale avec le « faux » Breakaway 98 puis pour le ressenti étrange laissé par le « vrai » jeu, beaucoup plus arcade, rapide et fun à jouer mais en même temps plus frustrant de par la difficulté à trouver la faille.
La franchise a au moins eu le mérite de changer de cap sur cette mouture et de se renouveler après un premier épisode 3D marquant le changement de génération, et de proposer autre chose qu’une simple mise à jour. Et ce fut tout de même bien suffisant pour passer des heures sur ma Playstation adorée, seul ou à 2 avec mon beau frère, jusqu’à la sortie de la fournée 99. Si vous en avez marre de mes articles sur les jeux de hockey, ce n’est donc malheureusement pour vous pas terminé, puisque je reviendrai bientôt sur ce NHL 99, histoire de confronter mes souvenirs et la réalité de ce jeu, qui représente pour moi l’apogée de ma période NHL avant quelques années de recul…
– Yashide – https://twitter.com/lardon_83
Wow ! Avec la quantité hallucinante de jeux de sports que tu as chroniqués, une question me taraude : quel(s) sports as-tu pratiqué(s) en vrai (ou pas) ?
effectivement déjà rien qu’entre le hockey et le foot, c’est une proportion non négligeable de mes articles, et c’est loin d’être terminé XD
J’ai fait du tennis de table, du foot et du hand en club, sinon j’aimais bien aussi faire du volley et du tennis dans ma jeunesse. Ah et j’aime la pétanque aussi lol
Mon seul regret c’est de ne pas avoir appris à patiner et donc de n’avoir jamais pu faire un peu de hockey. Certes je n’avais pas de patinoire à proximité de chez moi mais j’ai un copain qui faisait du street hockey, et même ça j’aurais été incapable d’en faire 😦
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Salut, j’ai lu tes articles sur les Nhl, et je suis étonnée qu’il y ait eu en France des gens ne pratiquant pas du tout le hockey, pour s’intéresser aux jeux EA ,et au sport ensuite, comme ce fut ton cas avec Nhl 94 et les Pittsburgh Penguins ! Je pensais que les gens en France hors du hockey s’en fichaient lol. Pour ma part j’avais un cousin qui en faisait et j’habitais chez lui alors je les ai tous essayé et je connais bien la Nhl de cette époque des années 90 (les Penguins étaient très fort avec 2 titres en 1991 et 1992, mais ensuite, même si Lemieux était génial il devait lutter contre un cancer, des problèmes de dos, puis il y a eu des transferts un peu bizarres : vente de Larry Murphy à Toronto, alors qu’il y avait déjà eu la vente de Paul Coffey quelques saisons avant à Detroit, Sergei Zubov est venu de New York pour remplacer Murphy, mais le courant ne passait pas, il n’est resté qu’une saison -durant laquelle Pittsburgh pouvait vraiment prétendre au titre, en 1995-1996, ils ont été battus en finale de conférence par les Florida Panthers, à la surprise générale- ce qui fait qu’après ces 3 pertes, Pittsburgh n’avait plus de défenseur offensif de très haut niveau, un poste important au hockey. Globalement après 1993, pour un prétendant à la coupe Stanley, l’effectif était un peu irrégulier derrière les superstars Lemieux Jagr Francis, et les Penguins avaient des problèmes financiers). Tu parles d’une technique pour le 97, et tu dis que dans le 98 il n’y en a pas vraiment, mais il y a bien une technique qui marche (quasiment) à tous les coups ! (A tel point qu’il doit même être possible de gagner les jeux olympiques avec la France lol). Il faut arriver face à la cage, un peu en diagonale (ou de côté, en passant vraiment devant la cage, il faut de toute façon passer devant le gardien) et maintenir le bouton de tir (ce qui fait que le joueur « bloque » le geste en maintenant le palais un peu derrière lui, c’est le geste d’un lancer balayé, mais qui ne part pas tant que le bouton est maintenu) et le relâcher au moment où il passe devant le gardien, l’animation du joueur est trop rapide pour le gardien qui a toujours un temps de retard, (voilà un exemple où quelqu’un le fait : https://youtu.be/7cp1_AXYoJ8?t=551 , la vidéo est mise au bon moment) c’est un coup à prendre mais une fois qu’on le maîtrise on peut marquer 10 buts avec n’importe quelle équipe, ce qui gâche un peu le jeu car sinon je l’aimais beaucoup aussi. J’ai également lu vos tests Pes, Chevaliers de Baphomet, ça me rassure de voir que je ne suis pas la seule à avoir ces sensations ! Merci pour vos articles c’était sympa.
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