Janvier 1998. L’idée d’une équipe de France de foot championne du monde est encore complètement utopique et c’est un autre événement sportif qui approche à grand pas : les Jeux Olympiques d’hiver à Nagano (spéciale kasdédi à Pierre Fulla). Le snowboard est alors au top de la hype puisque la discipline y fera justement sa première apparition au programme olympique (la France sera notamment dignement représentée par la regrettée Karine Ruby, médaillée d’or en slalom géant). C’est dans ce contexte que vont se livrer un duel au sommet (des pistes) Cool Boarders 2 sur Playstation et son concurrent sur Saturn Steep Slope Sliders.
Développé par Uep Systems (tous ceux qui y ont beaucoup joué doivent probablement s’en rappeler :-)), Cool Boarders 2 fait suite à un premier épisode sorti un an auparavant que je n’ai pas eu le plaisir de connaître. Totalement néophyte, je me lance donc dans la découverte de ce sport et de cette série avec ce second opus.
Passée une intro dynamique mêlant images réelles et extraits du jeu – avec la musique qui va bien – pour nous mettre en selle (ou en ski plutôt), nous voici donc en bas des pistes, prêts à prendre le tire-fesse ou le télésiège pour aller tâter de la poudreuse !
Plusieurs destinations possibles pour le snowboarder en herbe que nous sommes, avec tout d’abord le mode Competition, étape indispensable pour débloquer les 10 courses que compte le jeu (le double si l’on compte le mode miroir). Les épreuves se déroulent ici un peu à la manière d’un combiné nordique : on commence par effectuer 2 sauts de qualification sur des tremplins « Big Air » où le but est d’enchaîner les tricks (rotations et une bonne douzaine de choppes réalisables par combinaisons de flèches et de boutons de tranche) pour récolter la meilleure note possible.
Le classement à l’issue de ces qualifications déterminera non seulement l’ordre de départ pour la course à venir, mais également le handicap avec lequel un concurrent partira par rapport à son prédécesseur (concrètement, un écart de point se convertit en écart de temps au départ). Attention donc à ne pas négliger l’aspect tricks pour ne pas se retrouver hors du coup dès le départ !
Les courses se déroulent dans des environnements relativement variés, même si assez peu crédibles, entre des châlets, dans des forêts, des grottes ou des ruines. A noter également la nécessité avant chaque run de choisir une planche, pouvant être orientée plutôt vitesse (Alpine), tricks (Freestyle) ou équilibrée dans les deux domaines (All Around). Le choix n’est pas anodin et doit dépendre de la topographie du tracé (on risque de se gameller régulièrement avec un « Alpine » dans un circuit trop sinueux ou bien de se retrouver distancé par les adversaires sur une piste rapide avec un « Freestyle »)
Pour s’entraîner, on peut également choisir de s’orienter vers les 3 tremplins « Big Air » évoqués précédemment ou un Half Pipe pour exercer ses talents de voltigeur des neiges sans risquer une multiple fracture ou une commotion cérébrale.
Cerise sur le gâteau , un « Board Park », environnement ouvert (disons relativement ouvert, pour un jeu Playstation de 1998, faut pas trop se faire d’idées :D) jonché de tremplins, rails et obstacles divers (carcasses de voitures, containers, …) permet de se la péter et de faire éclater sa cool-attitude à la tronche de ses potes.
Et j’ai gardé le meilleur pour la fin, ce qui m’a fait passer des heures sur les pistes, le mode Freestyle, qui n’est ni plus ni moins que le mode time trial, seul ou en versus. Car c’est bien là l’innovation la plus importante par rapport à l’épisode initial : l’ajout d’un mode deux joueurs en écran splitté (vertical ou horizontal, au choix). Toutes ces après-midi passées avec mon meilleur pote à se tirer la bourre dans des duels enflammés, dans ce mode où plus tu accumules de points en faisant des tricks plus tu obtiens de temps de boost. Objectif : faire tomber les highscores (temps, tricks ou un combiné des deux) et empêcher l’autre de te détrôner, tantôt à la loyale, tantôt non…
Et oui forcément les coups de crasse sont légion, par exemple pour empêcher l’adversaire de sortir un trick ! Préparer un saut énorme nécessite de charger le bouton de saut, temps pendant lequel il est impossible de changer de direction et laisse donc à la merci de ton soi-disant pote qui peut s’amuser à te rentrer dedans au dernier moment pour ruiner tous tes efforts. Allez c’est pas grave, on se serre la main, on enfile les après ski et on retourne au châlet se faire une raclette !
Gray, l’alien qui permet de sortir des tricks de malade (genre un 4140°)
Snowman, le bonhomme de neige pour fare péter les records en Time Trial
La réalisation agréable, l’ambiance sonore entraînante avec ses musiques techno et les commentaires pendant les courses, le fun en barre à deux joueurs, tout était réuni pour faire de Cool Boarders 2 une de mes expériences marquantes sur Playstation. Et c’est sans surprise que j’ai prolongé par la suite mon envie de sensations fortes avec le 3ème volet de la série… Mais ça, on en reparlera une prochaine fois !
– Yashide – https://twitter.com/lardon_83
Je jouais plutôt à 1080 sur N64 à l’époque, mais j’avais essayé ce jeu. La fin des 1990’s ont connu une espèce d’intérêt pour les sports de glisse et les sports extrêmes qui a fait long feu ! J’ai troqué mes skis contre un snowboard, et je continue à pratiquer, moins régulièrement cependant.
1080 je n’y ai jamais joué mais c’était une énorme claque d’après les magazines !
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