Karai a décidé de chercher les emmerdes ! Kidnapper April O’Neil et Splinter, c’était plus qu’il n’en fallait pour mettre les Tortues Ninja sur les nerfs et les faire se lancer dans une traque sans répit pour secourir leurs proches ! Ca en jette comme scenario vous ne trouvez pas ? Non ? Oh allez ce n’est qu’un jeu de baston, on a vu pire !
TMNT Tournament Fighters est donc vous l’aurez compris une adaptation de la cultissime et indémodable série des Tortues Ninja, mais en un style un peu original par rapport aux autres jeux estampillés Tortues Ninja existants, plutôt des beat ‘em all ou des jeux d’actions / plate-forme. Il s’agit en effet ici d’un jeu de VS fighting, développé et édité par Konami, sorti sur SNES, NES et MD en 1993 (je ne me prononcerai cependant pas sur les versions MD et NES ici)
Vai para o Karaï !
Vous avez peut être déjà tiqué, comme moi, à l’énoncé du semblant de scénar’… Le grand méchant du jeu ? Karai ??? C’est qui ça ? Et oui, la couleur est annoncée, le roster décevra certainement les fans les moins hardcore des chevaliers d’écailles (et de vinyle) puisque, même si pas moins de 12 combattants (dont 2 boss cachés) nous sont proposés, il ne s’agit pas vraiment des personnages que l’on a l’habitude de voir.
En effet, ici, pas de trace de Krang, Rocksteady, Be-Bop ou même Baxter Stockman. Hormis nos 4 héros masqués Leonardo, Raphael, Michelangelo et Donatello, la team des « méchants » est représentée par Cyber Shredder, War, Aska, Chrome Dome, Armaggon, Wingnut, Rat King et Karai. Personnellement, à part le Roi des Rats, je partais dans l’inconnue la plus totale (bon ok, sauf Shredder mais ce n’est même pas le vrai, c’est CYBER Shredder…) Après quelques recherches (wiki Tortues Ninja), il s’agit bien, à l’exception d’Aska qui n’apparaît pas ailleurs que dans ce jeu, d’un bestiaire existant dans l’univers des Tortues. Bon allez restons sur cette mention Assez Bien niveau nombre de fighters (bah ouais 12…), ce qui est quand même plus qu’honorable et dans la norme de ce qui se faisait à l’époque (comme SF2 Turbo par exemple)
Sewer Fighter 2 Turbo
Si je cite Street Fighter 2, ce n’est pas tout à fait innocent… Surfant sur la vague du titre de Capcom, Tournament Fighters repompe un paquet d’idées au niveau du gameplay et de l’enrobage du jeu. Chrome Dome et ses membres extensibles, Leonardo dont les 3 coups spéciaux rappellent furieusement ceux de Ryu et Ken, ou encore dans un autre registre le Bonus Stage dans lequel il faut péter des coffres forts. Bref, la ressemblance est flagrante, mais entre nous, quitte à s’inspirer d’un jeu, mieux vaut prendre pour modèle Street Fighter que Ranma ½ …
Visuellement et techniquement, le pari est plus que réussi, les graphismes colorés sont très agréables et l’animation s’en sort aussi très honorablement en dépit de quelques ralentissements par moment. La prise en main est intuitive et tous les personnages sont « jouables », mais de mon point de vue, en raison d’un manque de charisme évident, une partie du casting me rebutait et ma préférence allait incontestablement à Leonardo et Cyber Shredder, l’un pour sa palette de coup se rapprochant de ce que je connaissais sur SF2, l’autre parce qu’il est ultra puissant (et puis c’est Shredder quoi… Un costume avec des pics, c’est mon côté SM qui ressort…)
Du côté des idées de gameplay sympathiques, l’apparition d’une jauge d’énergie, se remplissant au fur et à mesure des coups portés à l’adversaire, permettant de déclencher une fois pleine une super attaque surpuissante. Qu’il s’agisse d’un combo dévastateur au nunchaku de Michelangelo, d’un tsunami balayant l’écran pour Armaggon, d’une grosse décharge électrique pour Shredder ou d’un dérivé des Météores de Pégase pour Leonardo, c’est toujours une attaque idéale pour se sortir d’une situation délicate, si ce n’est désespérée.
Aiguisé comme un katana, pointu comme un saï
Plusieurs modes de jeu sont jouables, un mode « Watch » permettant d’assister à un combat entre 2 CPU, un mode Versus contre un autre humain – ou une tortue, mais c’est pas facile de jouer avec 3 doigts… (impossible de se confronter au CPU ici). Vient ensuite un mode Tournament, correspondant au mode « Arcade », dans lequel on affronte une petite dizaine de combattants pour la gloire et la thune, avant de s’attaquer à Rat King et éventuellement à Karai, si on en a suffisamment dans la carapace et qu’on a choisi une difficulté supérieure à 3 (sur une échelle allant de 0 à 7). Vaincre Karai permet de débloquer une petite séquence animée (bon ok c’est plutôt 3 plans fixes) correspondant à la « fin » de notre personnage.
Pour finir, on a droit à un mode Story, qui met en scène les Tortues (et uniquement elles) dans la formidable histoire décrite en introduction, à la recherche d’April et de Splinter donc. En réalité, il ne s’agit que d’une version remaniée du mode Tournament, à peine scénarisée avec des micro-séquences animées en dirigeable ne justifiant même pas le passage d’un environnement à un autre et des joutes verbales insignifiantes entre les adversaires. La seule spécificité de ce mode est l’absence de la jauge de « super », la difficulté en est donc accrue et il n’est pas forcément aisé d’en venir à bout sans trop morfler, d’autant plus qu’ici encore, il faut sélectionner une niveau suffisamment élevé pour défaire Karai et voir la vraie fin.
Allez, je ne vais pas faire la fine bouche… Même si j’aurais préféré des ennemis plus « classiques » pour m’immerger vraiment dans l’univers des Tortues que je connaissais, TMNT Tournament Fighters fait indéniablement son job et est plutôt distrayant et agréable à jouer. Si vous faites une petite soirée rétrogaming entre potes, autour d’une pizza bien entendu (COWABUNGA !!!), et que vous voulez changer un peu des incontournables et traditionnels SF2 ou KOF, je ne peux que vous conseiller de lui laisser sa chance.
– Yashide – https://twitter.com/lardon_83
Un jeu qui m’a laissé d’énormes souvenirs. Je n’y ai jamais rejoué depuis… Ça me donne envie de le récupérer tout ça !
C’est vraiment pas dégueu à rejouer ! Ça a été une agréable surprise en m’y remettant 🙂 par contre je l’avais revendu à l’époque et j’ai pas réussi à le retrouver à un prix raisonnable malheureusement…
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