Les années 1990, Sega et Nintendo firmes dominantes du marché vidéo-ludique, guerre des consoles portables suite au carton de la Game Boy…. Ca y est vous resituez le schmilblick ?
Oui oui je sais, c’est difficile de se souvenir qu’un jour SEGA fut l’un des leaders du marché en brillant grâce à la Mega Drive (aka Genesis aux USA). C’est d’ailleurs le succès de cette dernière qui l’a poussé à l’attaque de la console portable de nintendo, la grande et fabuleuse Game Boy.
Sortie en 1991 sous nos latitudes (pour moi 1992, offerte à mon anniversaire pile poil après une classe verte poney club de laquelle j’avais bien cru ne jamais revenir, une semaine sans ses parents c’est long à 6 ans… En plus la bouffe était dégueu et il fallait prendre sa douche tout seul dans les douches communes avec les gars de la classe qui s’amusaient à courir à poil dans les couloirs, j’en suis encore traumatisée à l’heure où je vous en parle.. Bref…) la Game Gear avait tout pour plaire, une résolution de ouf 8bits avec un écran couleur rétro éclairé, oui madame plus avancée que la Game Boy voire même que la Game Boy ADVANCE.
Mais mais mais, arrive le revers de la médaille : un poids très certain, une autonomie d’à peine quelques heures au point de croire que Sega avait monté le coup avec Duracell en obligeant les parents à acheter les packs de 6 piles en gros, et ceci à un prix bien plus élevé que celui la Game Boy (enfin dans mon souvenir, parce que concrètement, la mienne était tombée du camion :D)
Alors pourquoi vous parler de cet échec cuisant, mis à part pour remuer le couteau dans la plaie du hérisson ? Et bien parce que pour moi la Game Gear, quoi qu’on en dise, est restée et restera ma console portable culte au point d’avoir un gros pincement au coeur lorsque j’ai découvert que l’écran de celle qui m’avait accompagné tant d’heures aux water closet de 1992 à 2007 était mort.
Exit le problème de pile, mon père m’avait déniché un adaptateur secteur qui me permettait de jouer des heures et des heures sans jamais laisser qui que ce soit d’autre y toucher (mon précieeuuuux) d’autant plus que quelques temps plus tard a débarqué l’adaptateur de jeux Master System, un accessoire pas du tout encombrant sur lequel je reviendrai dans un prochain article.
Dans la liste des jeux Game Gear auxquels j’ai consacré le plus de temps se trouvent :
Devilish, mon tout premier, un bon vieux casse-briques aux sprites bien glauques et variés. Comme son nom l’indique vous vous retrouvez dans un univers dantesque peuplé de zombies, lombrics géants et autres entités maléfiques. Petite originalité du titre, la présence de 2 barres l’une se déplaçant classiquement de gauche à droite et une seconde que vous pouvez manipuler à votre guise (en clair en haut en bas à gauche à droite) et dont vous pouvez également choisir la disposition, l’une au dessus de l’autre, en triangle ou en angle droit. Bon autant vous dire que gamine je n’y jouais pas dans le noir.
Vient ensuite le fameux Sonic, premier du nom, maintes et maintes fois joué et rererejoué. Ai-je besoin de vous détailler le principe du jeu de plate forme au hérisson bleu ? Mais non le principe n’est pas d’éviter les phares et les roues de voitures ! C’est de botter les grosses fesses du méchant docteur Robotnik voulant du mal aux petites bêtes de la forêt tout en récoltant des anneaux dorés et autres diamants. Bien que Sonic restera toujours le second au rang des mascottes, derrière le plombier moustachu, ce titre est d’une bien meilleure fluidité qu’un Mario sur Game Boy (ndYashide : ouais ouais c’est ça, et la marmotte… Super Mario Land et Super Mario Land 2 c’est trop d’la balle !), et Tails a un chouïa plus de charisme que Luigi.
Restons dans le thème du bleu et de la faune avec Ecco le petit dauphin sympatoche qui se retrouve à errer seul dans l’immensité de l’océan. Très beau graphiquement, facile à prendre en main, je n’ai pourtant jamais réussi ma quête. Une difficulté assez élevée avec des ennemis proliférant au fil de l’exploration, le manque d’oxygène dans les profondeurs (comme dans la réalité, Ecco doit reprendre de l’air, dans des poches d’eau ou à la surface) et surtout le jeu était en anglais et les dialogues devaient être compris pour continuer l’aventure.
Je pourrais aussi vous parler de Columns, sans grande conviction puisque je lui ai toujours préféré son homologue Tetris ou encore Ax Battler : A Legend of Golden Axe un action-RPG inspiré de son concurrent Zelda II Adventure of Link, auquel je n’ai jamais réellement accroché, et finalement ce sont les jeux Master System qui ont pris la plus grosse part de mon temps de jeu, notamment ceux sous la licence de la souris américaine et du petit Gaulois moustachu… Mais ça nous en reparlerons très bientôt…
Si le sujet Nintendo VS SEGA vous intéresse je vous rappelle qu’un ouvrage intitulé Console Wars: SEGA, Nintendo and the Battle that Defined a Generation écrit par Blake Harris, doit paraître le 13 mai 2014 (version anglaise actuellement en précommande sur amazon)
– YuuyaKun – https://twitter.com/yuuya_kun
Une console sympa mais avec des spécificités qui l’ont rendue moins grand public que la game boy :
– la conso de piles atroce (et quand on foutait le secteur fallait pas trop bouger, parce que si ça débranchait pouf la console s’éteignait)
– son poids/taille énorme pour une portable
– l’écran (et le son) qui lâchait facilement à cause de composants électroniques cheap (tout ceux qui en ont une à l’heure actuelle ont connu au moins un des deux problèmes)
– la quasi absence d’exclusivité des titres, les 3/4 existent déjà sur master system
– l’impossibilité (même à l’heure actuelle !) d’y jouer sur un écran de télévision, là ou nintendo avait le super game boy (puis le gba player). Le plus drôle c’est qu’effectivement on pouvait jouer aux jeux master system sur game gear (mais pas l’inverse). Ceci dit j’ai vu un bricoleur sur youtube qui a ajouté une sortie tv à sa game gear, bon courage les bricolos :
Du coup vive l’émulation :D.
Chaque fois que je partais chez Toys ‘R’ US j’étais en admiration devant cet écran minuscule plein de couleur.
Mais bon à l’époque j’étais uniquement joueur console de Salon et la Megadrive m’en foutait déja bien assez la tronche :p
Merci pour le tuto bidouille et en effet bon courage lol
Je fus également possesseur d’une Game Gear achetée à bas prix en fin de vie commerciale, mais je ne l’ai que peu utilisé, accaparé que j’étais à l’époque par la Lynx d’Atari (machine contemporaine et assez proche de la Game Gear du point de vue de la consommation de piles !) et limité par ma faible logithèque sur Game Gear. Je suis amateur de casse briques mais je ne connaissais pas Devilish. Je viens de voir qu’il avait été porté sur DS en 2005 d’ailleurs.
Ca faisait des années que je n’avais pas vu une capture d’écran de Sonic 1 sur Gamegears, je l’aimais beaucoup cette version, au point que je connaissais le jeu par cœur !
Par contre Sonic 2, une véritable honte pour moi à l’époque (sans parler de sa difficulté). J’avais aussi le très moyen Chuck Rock qui me déprimait (le jeu était dénué de musiques).
C’est clair qu’aujourd’hui, la Gamegears et ses 6 piles consommés en moins de trois heures, ça fait sourire.