Alors la voilà l’époque tant attendue par tous les gamins du monde entier, la période des fêtes de Noël. Comme beaucoup un tas de souvenirs me viennent immédiatement en tête mais bon je vais quand même essayer d’être un peu sélectif histoire de ne pas vous pondre 10 copies doubles.
Commençons dans l’ordre, avec l’arrivée du sapin dans la maison. Entre les épines laissées dans l’entrée et cette bonne odeur d’épicéa (flingué par la prise de pouvoir du sapin Norman) qui embaumait la salle à manger, OK on commençait vraiment à trépigner d’impatience dans la maisonnée.
Venait ensuite la décoration, en général le week-end du début des vacances scolaires. Les mêmes ornements, boules, guirlandes et petits sujets, chacun avait ses préférences et les remettait invariablement d’année en année. Au final il n’y avait aucune harmonie de couleur mais peu importe nous avions à chaque fois pleine satisfaction à la vue de notre œuvre.
Les deux points critiques du sapin étaient le démêlage de ces @$$%! de guirlandes électriques et la bataille pour savoir qui accrocherait l’étoile tout en haut !
La jour du 24 décembre, l’effervescence était palpable. Pour nous faire patienter il y avait tout au long de la journée et surtout le soir tout un tas de ces émissions spéciales Noël.
Dorothée avec une émission où tout un tas de « Stars » de l’époque (Benny B, Carlos ou Henri Salvador) y allaient de leurs petites participations ou bien encore les séries TV avec leur spécial Noël. Je me souviens notamment d’un double épisode du mythique Sauvés par le gong plein de guimauve et de bons sentiments où ce brave Zack finissait par trouver une maison pour un SDF (dont il avait bien entendu dragué la fille).
On adorait particulièrement les cartoons de Noël qui passaient à cette période de l’année (en général pendant le réveillon). Donald qui se bat avec les espiègles Tic et Tac pour réussir à décorer son sapin ou bien le Père Noël et les coulisses de sa fabrique de jouets, on n’en avait jamais assez.
Mais bon pas la peine de traîner jusqu’à pas d’heure, plus vite endormi et plus vite le matin arrivait. Nous dévalions les escaliers 4 à 4 pour découvrir une traînée de paillettes argentées (baptisé avec ingéniosité « Neige du Père Noël ») menant jusqu’au pied du sapin où une myriade de paquets tous plus gros les uns que les autres attendaient qu’on leur fasse un sort.
Malgré l’excitation nous n’oubliions jamais de vérifier que la part de bûche et la coupe de champagne laissées la veille pour le Père Noël avaient été dûment consommées.
Il est maintenant temps d’aborder les cadeaux en eux-mêmes et de vous conter mes plus belles surprises de déballages.
Noël 87 :
Parmi toutes les franchises de jouets de cette époque :Tortues Ninja, Transformers, GI-Joe et autres Maîtres de l’univers, il y avait MASK qui occupait pas mal de mes sessions de jeu.
Je ne vais pas m’étendre dessus car un article est déjà prévu mais pour ce Noël un jouet bien précis va attirer toute ma convoitise.
Dans les catalogues de jouets on voit en effet apparaître la fameuse base MASK du dessin animé, nommée Boulder Hill. Le jouet en impose carrément ! Entre le canon planqué dans le cratère, ses innombrables caches pour y stocker des véhicules et les pompes à essence qui se transforment en DCA, n’en jetez plus, je l’inscris en rouge sang sur ma liste.
Mais bon sans trop y croire tellement ce « joujou » (comme j’aimais dire à l’époque) me paraissait imposant pour la hotte du Père Noël. Arrive donc le matin du 25 décembre, je découvre un énOOOOOrme paquet au pied du sapin. Je n’ose y croire, me précipite dessus en arrachant de grandes bandes de papiers.
Joie suprême ! Je ne suis pas loin de la crise de nerf.
S’ensuivront des heures et des heures passées à scénariser des affrontements Mask/Venom dignes du dessin animé !
Niveau énormissime jouet désiré mais jamais eu figure en bonne place : COMAC de la franchise GI-Joe. Il était encore plus gigantesque que Boulder Hill et ne trouva jamais le chemin de la cheminée :(.
Noël 89 :
Comme je l’ai déjà mentionné dans cet article, l’Amstrad débarque à la maison et avec lui s’ensuivront les premières et folles années de gaming. Par contre ce cadeau a pris tout le monde par surprise ce qui rend le tout encore plus magique quand j’y repense aujourd’hui.
Noël 91 :
En 1990 (le 19 décembre pour être précis) je découvre au cinéma pendant la période des fêtes le film Maman, j’ai raté l’avion en compagnie de mes 2 sœurs. Sans trop savoir à quoi s’attendre on passe 1h30 à se bidonner des pitreries de ce cher Kevin face aux 2 nigauds de cambrioleurs qui essayent de pénétrer coûte que coûte dans sa maison.
Mêlant sadisme bon enfant (semi castrage à coup d’agraffes quand même) et esprit de Noël gnangnan, on ressort vraiment emballé de la projection.
A l’époque le délai de sortie en video n’avait rien à voir avec ce qui se fait actuellement. Il fallait attendre de 9 mois à carrément 1 an pour voir son film préféré édité en VHS. Autant dire qu’on avait le temps de ronger son frein.
Et ENFIN Noël 1991 en déballant mes cadeaux le 25 décembre chez mon oncle et ma tante, le Saint Graal la cassette video de Maman j’ai raté l’avion. Je n’avais qu’une envie : revoir ce film qui m’avait tant amusé. Petit problème, nous sommes censés rester toute la journée et partir après le repas du soir ! J’avais déjà attendu 1 an alors ce délai supplémentaire était tout simplement inacceptable.
Et me voici donc vers 19h, allant voir ma mère et commençant à me plaindre que je me sens souffrant. Toujours aux petits soins pour moi, du coup elle fait le forcing pour qu’elle et moi rentrions en avance. Mon père nous ramène, et c’est avec excitation et sans aucun état d’âme que je me lance dans un visionnage privé des aventures de Kevin McCallister pour la seconde fois (et ce fut toujours aussi bon).
Noël 93 :
Le salon du SuperGames Show 1993. A l’époque pas besoin de piétiner autrui et faire 8h30 de queue pour jouer aux futurs hits et me voila donc parti pour la prise en main d’un jeu qui allait faire date dans l’histoire de la Megadrive, j’ai nommé Aladdin. A peine la manette en main et je n’en reviens pas de la finesse des graphismes et surtout de la fluidité des animations.
Bref je suis subjugué, enfin une superior version sur Megadrive. Je m’empresse donc de le mettre sur ma liste de Noël. Je mets également Flashback qui est sorti un an plus tôt et dont les différents mags n’avait pas tari d’éloge à son sujet.
Je retrouve donc ces deux titres au pied du sapin. Totalement fébrile je me souviens encore m’être levé à l’aube vers 7h pour pouvoir profiter du salon et les essayer un à un.
D’abord Aladdin avec ses graphismes chatoyants, ses animation dingues (j’avais l’impression de jouer au dessin animé) et surtout les musiques qui malgré la faiblesse du chip sonore de la Megadrive étaient enchanteresses.
J’ai du me faire violence pour retirer la cartouche et tester Flashback.
Bon là c’est un autre style avec la mise en place d’un scenario et d’une situation dès le départ. Conrad est poursuivi, il s’échappe et se retrouve seul dans la jungle. L’ambiance me happe totalement. Ce n’est pas un vulgaire jeu d’action mais on progresse dans une aventure et l’on se sent vraiment investi et lié au destin de Conrad dès les premiers instants.
Je n’aurais de cesse de jongler entre ces deux jeux pendants les vacances et les devoirs sont pour le coup passés au second plan ;-).
Terminons par une anecdote assez cocasse.
Le 24 décembre arrive, la table se pare de ses plus beaux atours et nous voici installés pour déguster saumon fumé, fois gras et chapon farci. Cette année le sapin avait été placé en hauteur histoire de pouvoir déployer la table dans toute sa longueur. Un des chats de la maison débarque, monte dans le sapin consciencieusement et ce qui devait arriver arriva…
Bingo ça a un peu énervé tout le monde sur le moment mais c’est évidemment bien drôle quand on y pense avec le recul.
– Melkiok – https://twitter.com/melkiok
Chacun a eu le droit à son moment de plaisir dans son enfance avec Noël … Je me souviens, génération différente oblige, quand mon grand frère avait eu la Nintendo 64 neuve … C’était superbe. On a passé de sacrés moments dessus.
Alors incroyable, mais je crois que j’ai commencé comme toi…avec l’Amstrad à Noël. Des émotions pareilles, on n’en vivra plus – je mettrai bientôt la main sur la PS4 (février dans mon pays), mais la magie n’opère plus… Merci pour cet article rafraichissant !
Héhé que de grands moments 🙂 Et dire qu’a ce noël je n’ai même pas eu un seul jeu grrrr tout se perd…
La megadrive avec Aladdin et Flashback, punaise, sacré bundle ! Tu m’étonnes que les devoirs soient passés à la trappe ! Tiens je pense que je vais me ressortir flashback, qui pour moi est de loin le meilleur jeu de la megadrive.
La crise de Nostalgie en pensant à « Maman j’ai raté l’avion. ». J’ai revu ce film il y a quelques années et j’ai été hyper déçu. Il vaut mieux garder un regard d’enfant des fois. 🙂
Merci pour ces bons souvenirs, je ne me rappelais plus des Noels de Dorothée !
Ping : Parent-gamer, la question de la transmission vidéoludique (part 1) | Another Retro World
Ping : [Annonce] Joyeux rétro-Noël ! | Another Retro World